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Quand l’inflation nous tient

Catherine Bouffard, Le Reflet du canton de Lingwick, Décembre 2022

 

Nous entendons beaucoup parler de l’inflation depuis les derniers mois. La demande de biens augmente, et le rythme de production ne suit pas. La rareté des produits crée une partie de cette  inflation. La classe moyenne s’appauvrit et les riches s’enrichissent.

 

Malgré l’augmentation des prix dans toutes les catégories de biens, plusieurs personnes ont profité des rabais tant annoncés lors des journées du Vendredi fou et du cyber lundi, tant en ligne que dans les magasins. Selon quelques reportages, une grande partie des personnes adeptes de ces journées auraient choisi de dépenser plus pour moins d’articles. Ils auraient donc opté pour plus de qualité, selon une entrevue avec un commerçant.

 

Est-ce que ces mêmes personnes se permettent un aussi grand budget pour leur alimentation ? Et lorsque les fêtes seront arrivées, est-ce qu’elles dépenseront autant ? Peut-être choisiront-elles de recevoir moins d’invités pour diminuer les coûts. Ce sera un choix que certains feront.

 

Avec le coût du panier d’épicerie qui augmente toujours, de plus en plus de personnes ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Les ménages qui n’ont que le salaire minimum arrivent de peine et de misère à payer tous leurs comptes. Plusieurs personnes doivent maintenant faire des demandes auprès des banques alimentaires. D’ailleurs, celles-ci ont toutes noté une hausse des demandes dans les derniers mois.

 

À divers endroits, les épiceries locales donnent leurs invendus à certaines banques alimentaires. À Lac-Mégantic, par exemple, le Maxi donnait beaucoup de nourriture à la banque alimentaire de l’endroit. Avec la fermeture temporaire de celui-ci après plusieurs mois de grève, ça a affecté bien des bénéficiaires qui dépendent de la banque pour améliorer leur sort. Ça a aussi modifié les habitudes des gens de partout dans la région. Et la seule épicerie qui demeure ouverte a de   la difficulté à fournir cette nouvelle clientèle, et, disons-le, les prix ne sont pas les mêmes non plus. En espérant que ce conflit de travail se règle très bientôt, pour le bien de tous.

 

Comme on ne peut pas se passer de nourriture pendant bien longtemps, nous devons trouver des moyens pour continuer de manger sans nous ruiner. Nous ne pouvons peut-être pas avoir une grande influence sur la Banque du Canada, mais nous pouvons utiliser des stratégies, afin d’économiser un peu d’argent. Par exemple :

 

– Faire l’inventaire du réfrigérateur, du congélateur et du garde-manger. Et choisir de consommer les aliments dont la date de péremption est sur le point d’arriver.

 

– D’ailleurs, planifiez-vous vos repas en fonction de ce que vous avez et des spéciaux des circulaires d’épicerie ? Lorsque les spéciaux en valent vraiment la peine, n’hésitez pas à faire une provision. Acheter en vrac permet aussi d’économiser.

 

– Cuisiner le plus possible. Plus un aliment est prêt à manger et en petites portions, plus il coûte cher, car nous payons quelqu’un pour le préparer à notre place.

 

– Avez-vous essayé de remplacer quelques repas de viande par des repas à base de légumineuses ou de tofu ?

 

– Favoriser les aliments de saison et en faire des réserves. Légumes et fruits frais et congelés sauront bien nous dépanner lorsque la bise sera venue ! Pour avoir d’autres conseils d’économie sur le panier d’épicerie, consultez les quelques sites à la fin de ce texte.

 

Faudra s’y faire, parce qu’avec la guerre en Ukraine qui perdure, la pandémie qui ne s’essouffle pas tant, pas aussi vite qu’on le voudrait, la crise du pétrole et tout le reste, nous n’avons pas fini d’entendre parler d’inflation, de récession, etc.