De gauche à droite : Alexandre Houle, coordonnateur des interventions, Dominique Gauvreau, directeur général, Jessica Grenon, intervenante et chargée de projet. Photo : Nelson Dion

Le JAG fête 20 ans de soutien et de valorisation de la communauté gaie

Annie Bourgon, Journal Mobiles, Saint-Hyacinthe, été 2017

Jeunes Adultes Gai-e-s soutient la communauté homosexuelle et bisexuelle depuis 20 ans. Créé à l’initiative de trois jeunes, l’organisme a bien évolué depuis sa fondation, en 1997. À l’écoute de ses membres et de la communauté, « le JAG » joue un rôle incontournable dans la région.

L’organisme soulignera en grand ses 20 ans d’existence. Il diffusera une vidéo promotionnelle à l’occasion de son anniversaire, en juillet. Puis, le 23 septembre prochain, il célébrera par un souper spectacle intitulé Haut en couleurs !, à la Salle Théâtre La Scène, sous la présidence d’honneur de Pierre Rhéaume, directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie Les Maskoutains. Le groupe Karma et l’humoriste Simon Gouache se produiront pour l’occasion.

 

D’hier à aujourd’hui

Le JAG a été fondé il y a 20 ans, à Saint-Liboire, par trois jeunes de 16 à 17 ans : Mélanie Richer, Éric St-Pierre et Katie Duhamel. « Ils rencontraient la même intervenante au CLSC. C’est elle qui les a mis en relation, leur suggérant de créer des groupes de discussion », précise Alexandre Houle, coordonnateur des interventions au JAG.

Au départ, Jeunes Adultes Gai-e-s est ouvert à tous, puis il limite ses activités aux jeunes. « À cette époque, il y avait plus d’hommes que de femmes et les jeunes ne se sentaient pas forcément à l’aise avec les plus vieux. Pour les protéger, l’organisme a restreint l’accès aux jeunes. Aujourd’hui, on songe à revenir aux groupes de tous âges, car la réalité est différente. Nous avons des intervenants formés, une équipe dédiée, un financement récurrent et une réputation solide, surtout depuis cinq ans », précise le coordonnateur.

En effet, le JAG a entrepris un virage majeur en 2012. Une nouvelle direction a pris les rênes et changé la vision et l’orientation de l’organisme. « Nous sommes passés de la lutte contre les préjugés et l’homophobie à la valorisation de modèles positifs pour nos membres. Nous avons aussi ouvert nos activités aux alliés du JAG, notamment à des hétérosexuels qui soutiennent notre cause », explique Alexandre Houle, qui a contribué à mettre en place ces changements avec le directeur général, Dominique Gauvreau.

 

Toujours d’actualité

La mission du JAG est donc désormais tournée vers la diversité. « Le plus gros de notre travail, aujourd’hui, est de pousser la société à continuer d’avancer, d’offrir des messages positifs et de convaincre les gens que les gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres peuvent être en couple et avoir une famille, comme tout le monde », soutient Alexandre Houle.

Cette mission d’actualité est soutenue par la communauté. « Nous sommes extrêmement chanceux, Saint-Hyacinthe est très ouverte. Elle a été la troisième ville après Montréal et Québec à faire le lever du drapeau arc-en-ciel, et nous en sommes très fiers. »

Le JAG offre entre autres des groupes de discussion et du soutien individuel aux jeunes homosexuels, bisexuels ou transgenres et à leurs proches. Il réalise aussi des activités de sensibilisation dans les écoles et auprès du grand public. L’organisme est actif à Saint-Hyacinthe, McMasterville, Saint-Jean-sur-Richelieu, Sorel-Tracy, Marieville et Acton Vale, et dans les villages avoisinants.

 

Une évolution prometteuse

Depuis peu, le JAG est officiellement devenu un organisme LGBT+ afin de refléter la réalité de la société, en plus de travailler à devenir un organisme de charité. « Nous sommes aussi en processus de planification pour réévaluer tous nos services et devenir toujours plus actuels, afin de rester à l’écoute de la communauté en général », souligne Alexandre Houle.