Marie-Paule Désaulniers, la marcheuse assidue de St-Étienne-des-Grès. Photo : René Grenier

Trente années de marche

Guylaine Bétit, Le Stéphanois, Saint-Étienne-des-Grès, mai 2017

Avez-vous déjà croisé une petite femme qui marchait sur le chemin Des Dalles très tôt le matin?

Il s’agit de Marie-Paule Désaulniers la marcheuse assidue de St-Étienne-des-Grès. Marie-Paule a commencé à marcher ses kilomètres le 22 mai 1987 et ce, sans jamais manquer une seule journée. Trente années de marche ou si vous préférez, plus de 10 950 jours de marche. C’est vraiment quelque chose!

C’est suite à un problème d’hypoglycémie que Marie a débuté son activité quotidienne.

Son médecin lui avait alors recommandé de marcher au moins une demi-heure par jour pour aider à stabiliser son taux de sucre dans le sang et pour renforcer son système immunitaire. Marie-Paule a vite réalisé tous les bienfaits de la marche sur sa santé.

Avant un petit déjeuner, rien de mieux pour débuter sa journée que la marche car cela lui disparaitre les courbatures et les maux de tête, d’avoir plus d’énergie et de maintenir une bonne forme physique. Rien ne l’arrête. Beau temps mauvais temps, jour après jour, cette habitude ne la quitte plus. D’ailleurs Marie se considère très privilégiée de n’avoir jamais été blessée ou assez malade pour interrompre un seul jour de marche depuis 3 décennies.

Outre les bienfaits sur sa santé physique, Marie-Paule profite chaque jour de ce moment pour se ressourcer et pour prier. Dans le calme de l’aube, elle apprécie tout ce que la nature lui offre. Le défilé des saisons, les levers du soleil, le chant des oiseaux, la rosée scintillante, les arbres givrés ou enveloppés de neige fraiche, les arcs-en-ciel à l’ouest, sont autant de merveilles qui se déploient devant elle.

Notre petite marcheuse affronte avec bonheur et, adéquatement habillée, toutes les conditions météorologiques de notre belle province. Au fil des ans, ses permet de s’oxygéner, de faire amis soucieux de sa sécurité lui ont offert des bandes réfléchissantes, un grelot pour éloigner les ours, et des crampons pour ses bottes. Parfois des gens se joignent à elle pour marcher et ça lui fait toujours plaisir. Même en voyage, ceux qui l’accompagnent acceptent que sa marche quotidienne fasse partie de son mode de vie et qu’elle ne la manque jamais. Une marche à l’aube sur une plage des Caraïbes ou dans les rues de Paris ou de Venise, quoi de plus mémorable! Marie-Paule a accepté de nous partager son expérience de marcheuse pour inviter les Stéphanois à lui emboiter le pas; marchons la mère (nature) est belle.