Projet de piste cyclable évalué entre 20 et 35 M$

Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 3 mai 2017

Le dévoilement du coût approximatif de 20 à 35 millions $ pour la réalisation du projet de piste cyclable multifonctionnelle, reliant Sherbrooke à Saint-Joseph-de-Colereaine, en passant dans cinq municipalités du Haut-Saint-François, en a fait sursauter plusieurs à commencer par le préfet de la MRC, Robert Roy. Ne rejetant pas le projet du revers de la main, ce dernier croit qu’il a moyen de le réaliser à un coût bien moindre, sans vouloir préciser le montant.

« À 25 millions $, ce n’est pas réaliste. On ne peut pas demander à sept ou huit municipalités de payer. Si on peut aller chercher un coût raisonnable, c’est différent », d’exprimer M. Roy. Ce dernier s’est toutefois refusé à préciser à quelle hauteur se situait un montant raisonnable. Il se proposait de lire attentivement le rapport déposé par la firme WSP avant d’aller plus loin. Toutefois, M. Roy semble convaincu qu’il est possible de réduire considérablement le montant. À titre d’exemple, il mentionne « je ne sais pas si les ponceaux sont inscrits dans les coûts. Ceux de trois pieds et plus sont de la responsabilité du gouvernement. S’il y a 50 ponceaux, ça fait quelques millions $. » M. Roy ajoute qu’il en va de même pour les ponts. Le président du comité de suivi, particulièrement pour les coûts reliés à l’infrastructure, est d’avis que certains programmes pour les infrastructures en loisirs ou autres pourraient alléger la facture. À cela, il croit que les municipalités pourraient jouer un rôle en utilisant leur machinerie et du temps homme. Comme la piste cyclable multifonctionnelle de 98 km pourrait être utilisée par les motoneiges. M. Roy croit que les associations pourraient contribuer au projet. « Les associations de motoneiges peuvent avoir droit à des subventions. Il y a des membres qui ont des entreprises d’excavation qui pourraient s’impliquer. » Le préfet ajoute que le ministère des Transports du Québec a accepté de laisser les rails aux municipalités afin de les vendre et de récolter l’argent du fer. « Je ne veux pas me fier juste à ça, le coût peut être volatile selon la période. »

Une fois tous les éléments mis en contexte, M. Roy est d’avis que le coût du projet pourrait réduire considérablement. Le président du comité croit que les gouvernements devraient en assumer la moitié à travers différents programmes. En comptabilisant l’apport des municipalités en machineries et temps, M. Roy est d’avis que le montant résiduaire pourrait devenir raisonnable pour le milieu. Toutefois, un exercice d’analyse doit être effectué au préalable et le préfet compte bien y participer.

Mentionnons que le projet de piste cyclable s’étale sur trois MRC et traverse neuf municipalités, dont Ascot Corner, Westbury, East Angus, Dudswell et Weedon. Lors de la récente assemblée générale du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François, dont il est le président, M. Roy réitérait sa confiance envers le projet. « On a une idée du pire scénario. Je crois que ça va diminuer et devenir réaliste, mais la piste ne sera pas prête l’an prochain », prévient-il aux membres présents. Ce dernier ajoute que la piste cyclable identifiée par la firme sous le vocable Le vélorama des berges de la Saint-François pourrait attirer quelque 87 000 visiteurs annuellement.