Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, Malartic, décembre 2016
Le P’tit Journal bat de l’aile. Il est triste de voir que la Ville se désengage alors qu’elle possède un joyau de journal, aux dires du Ministère de la Culture. Vous remarquerez que la Ville n’a réservé aucun encart pour souhaiter les vœux de Noël à ses citoyens, lecteurs du journal. Malgré les invitations répétées, elle s’est soustraite pour une première année à la Promotion d’achat local et à la prise d’encart publicitaire. Comment voulez-vous assurer la survie du journal? Les frais d’impression exigent des revenus. La publicité est donc primordiale. Pourquoi la Ville publie un cahier Au gré des saisons, alors qu’elle pourrait transmettre ses informations via le journal? Est-ce par contrôle de l’information?
N’est-ce pas triste également de constater que la minière Canadian Malartic a, elle aussi, refusé de prendre un encart pour les vœux des Fêtes. De plus, elle avait pris l’engagement verbal de commanditer la page des Bulles. Or, en raison de problèmes de communications, la minière ne tient pas son engagement moral. Certes, n’ayant plus de permanence au journal, la transition vers la prise en charge par des bénévoles risque de causer des problèmes dans la transmission de l’information. Mais le journal a toujours honoré ses engagements envers ses lecteurs et ses annonceurs. Une grande déception pour l’équipe du journal qui était très fière d’avoir reçu une lettre d’appui de la minière qui reconnaissait la qualité du travail accompli et l’importance de l’existence d’un média communautaire. Comme le disait Serge Blais, directeur de Canadian Malartic:« J’ai toujours été bien cité dans le journal. Les écrits étaient justes et précis. C’est également important d’avoir les versions des différentes parties.» Sans implication financière des principaux joueurs à Malartic, la survie du journal est en jeu.
Définition d’un média écrit communautaire
«Un média écrit communautaire est une publication éditée par un organisme à but non lucratif ou une coopérative de solidarité, de propriété collective, de gestion démocratique, incorporé et possédant une charte autonome démontrant que sa fonction principale est d’éditer un média écrit communautaire en version imprimée ou sur Internet diffusant principalement de l’information locale ou régionale sur un territoire délimité géographiquement ou au sein d’une communauté culturelle. Un média écrit communautaire membre de l’AMECQ reflète l’actualité de toute une communauté, tout en étant accessible, tant dans son contenu que dans son fonctionnement, à l’ensemble des citoyennes et citoyens.» AMECQ Qu’est-ce que ça prend pour conserver son journal? Engagement et loyauté.