Utile et pertinente, l’AMECQ

Par François Beaudreau

Remontez le fil du temps. Quelques années suffisent. Bien avant le déferlement d’annonces à saveur électoraliste, ce gouvernement s’était vautré aveuglément dans la rectification budgétaire. Dans la foulée, sans faire de distinction aucune, il avait porté un grand coup à la production d’information locale et régionale en sabrant dans les fonds alloués pour le fonctionnement des associations de médias communautaires.

Prenez le cas de notre association. Privée depuis quelques années d’une partie de son financement, elle parvient de plus en plus difficilement à fournir des services de soutien et de formation à ses membres.

Ajoutez à cela la nomination successive de trois personnes différentes au poste de ministre de la Culture et des Communications à qui il nous a fallu apprendre l’existence même des médias communautaires.

Vous obtenez le résultat actuel : un gouvernement qui ignore la réalité des associations de médias communautaires, mais qui bouscule son agenda et s’empresse de changer la loi, pour faciliter la conversion d’un ancien quotidien en organisme à but non lucratif. Un gouvernement qui tourne le dos aux attentes de l’AMECQ pour lancer son « programme d’aide à l’adaptation numérique des entreprises de la presse d’information écrite », dont certains bénéficiaires sont des entreprises médiatiques proches des libéraux.

Pour les médias écrits communautaires, l’information de qualité passe par le financement adéquat de son association. C’est peu demander en regard de ce que l’information peut apporter à une société.

Nous allons nous assurer de le rappeler aux candidats, comme aux futurs élus.