Les rencontres régionales : un service essentiel

(YNG)

Le 7 septembre dernier à Rouyn-Noranda et le 28 septembre à Sainte-Flavie, l’Association des médias écrits communautaires du Québec a tenu des rencontres régionales afin d’échanger avec les membres de cette région et d’offrir une formation sur l’utilisation des médias sociaux. Les rencontres se sont déroulées de manière conviviale et auront permis aux membres d’apporter leurs suggestions afin d’améliorer le fonctionnement de l’AMECQ.

En après-midi une formation portant sur l’utilisation des médias sociaux a été donnée par Élisabetth Caron-Sergerie, agente de développement numérique de l’AMECQ, et Ana Jankovic, adjointe aux communications. La formation fut suivie d’une présentation sur le discernement des genres journalistiques offerte par le directeur général, Yvan Noé Girouard.

Le président de l’AMECQ, François Beaudreau, s’est entretenu avec les membres afin d’en connaître davantage sur le fonctionnement des journaux communautaires. Il a été notamment question de gestion démocratique, de bénévolat et de l’avenir des médias écrits communautaires. On a de plus discuté de la perception qu’ont les membres de leur Association. Puis, grâce à l’activité « L’étoile du changement », menée de main de maître par Élisabeth Caron-Sergerie, de nombreuses idées constructives ont pu être mises au jour.

 

Voici donc un compte rendu de ces échanges :

 

La fierté des journaux

La plus grande fierté des journaux réside dans le fait qu’ils réussissent à publier un numéro chaque mois, et ce, depuis des années. Ils ont réussi à créer un sentiment d’appartenance dans la population. Réussir à offrir 50 % de contenu original totalement réalisé par des bénévoles constitue une grande fierté. D’autres éprouvent aussi la fierté d’avoir réussi à donner une nouvelle image à leur journal : de la couleur, un nouveau logo ou une nouvelle mise en page. La fierté se ressent aussi lorsque les citoyens disent lire le journal du début à la fin et affirment que le journal communautaire est leur lien avec ce qui se passe dans la communauté. « Le journal communautaire, c’est la plus belle chose qui arrive dans ma boîte aux lettres. » Lorsque les équipes de nos journaux membres reçoivent de telles félicitations, cela les rend fiers.

 

L’avenir

Dans un contexte où la situation financière va en diminuant et où la publicité gouvernementale est devenue quasi inexistante, les journaux doivent faire preuve d’imagination. Certains diminuent la qualité du papier ou réduisent le nombre de pages de leur publication. Aussi, au lieu d’envoyer le journal par la poste certains l’envoient par WeTransfer, ce qui élimine ainsi les frais de poste  vers les abonnés de l’extérieur. Et même si l’avenir des journaux est plus ou moins inquiétant, il y a cependant une ombre au tableau : le problème de la relève est persistant, on constate que les bénévoles vieillissent. Certains journaux ont des projets spécifiques tels que refaire leur site Internet, publier un guide touristique ou un bottin téléphonique local (avec les numéros de cellulaires), écrire des articles sur les nouvelles familles de la municipalité, ou simplement souligner les anniversaires du journal. Tout de même, il y aura encore une demande pour les journaux imprimés et, comme le disait un participant : « Il faut être à même d’exister aujourd’hui et ne pas s’inquiéter pour demain. »

 

Connaissance de l’Association

Les participants aux rencontres régionales ont été en mesure de définir quelle est la mission de l’AMECQ : les aider, les encadrer, les représenter, leur donner de la formation. Les services qui sont principalement utilisés et appréciés sont le tirage certifié, la publicité nationale, les rencontres régionales, le congrès. On a également souligné la facilité de contacter la permanence de l’Association

Il y a aussi unanimité pour dire que le congrès est très important. Toutefois, quelques suggestions ont été apportées : « Au congrès, avance l’une des personnes rencontrées, on devrait avoir un peu plus de temps pour échanger entre nous, avoir plus de rencontres informelles et instaurer une formule « Apéro discussion » ». Cependant, on constate que les documents de l’AMECQ sont plus ou moins utilisés et que le site de l’AMECQ est peu visité par les membres. Par exemple, plusieurs ne connaissent pas Pierre-Paul et Marie-Lou, les personnages des capsules vidéo de formation. Enfin, sur une note positive, les gens se disent motivés lorsque leurs articles paraissent sur le site de l’AMECQ.

 

L’Étoile du changement

L’activité l’Étoile du changement aura permis de déceler les priorités des participants concernant leur Association. Elles jettent la base qui servira à établir le prochain plan d’action triennal de l’Association. L’Étoile du changement fera également partie intégrante des rencontres régionales de l’automne 2020. En attendant, nous vous présentons les cinq pointes de l’Étoile telles que définies par les participants de l’Abitibi et par ceux de la Gaspésie / Bas-Saint-Laurent aux rencontres de cette année.

Voici les actions que l’AMECQ devrait maintenir : L’AMECQdote; les capsules vidéo de formation; la communication avec les membres; les ateliers de formation, les rencontres régionales; les congrès; la collaboration rapide et efficace de l’équipe de l’AMECQ ; les représentations gouvernementales ou autres; l’équipe de la permanence et tous les services de l’AMECQ.

Voici les actions que l’AMECQ devrait amplifier : accentuer les rencontres régionales et porter plus attention aux régions;  donner plus d’ateliers de formation (en région); faciliter l’accès au congrès pour les délégués des régions; effectuer la rotation des régions pour la tenue des congrès; maintenir les rencontres régionales en y incluant de petites présentations des journaux présents; accentuer le soutien aux journaux; permettre plus de communication entre les journaux; offrir plus de contenu sur le site Web de l’Association; exercer plus de pression politique pour le financement; donner plus de reconnaissance aux bénévoles; susciter plus d’interactions entre les délégués régionaux et les membres; intégrer une personne issue du public dans le jury des Prix de l’AMECQ; publier au moins un ou deux numéros papier de l’AMECQdote chaque année; donner des rappels lorsqu’il y a des événements; permettre de consulter les autres journaux; travailler avec le MCC pour simplifier et mieux organiser les demandes de financement au PAMEC; développer les services aux membres; multiplier les rencontres entre les membres; fournir une formation accrue aux membres; promouvoir la publicité de l’AMECQ pour la population en général; organiser des rencontres avec les instances gouvernementales responsables des subventions; améliorer la communication avec les membres; obtenir plus de publicité nationale pour les journaux; publier des articles qui parlent des autres journaux; avoir un volet spécifique pour les journaux à petit tirage aux Prix de l’AMECQ.

Voici les actions que l’AMECQ devrait créer : contribuer à améliorer le contenu des journaux; faire des productions vidéo dans les régions; créer des réseaux de contacts et des liens entre différents médias; créer un fonds d’aide pour les journaux en difficulté ou pour des projets spécifiques; offrir de l’aide pour trouver du financement; favoriser l’implication bénévole; mettre sur pied une banque de journalistes; diffuser des informations en ligne; offrir un atelier sur Facebook; mettre les PDF des journaux sur le site de l’AMECQ; se porter à la défense des journaux imprimés en région; créer une ligne d’échange entre les différents journaux d’une même région, offrir un service de vidéo-conférence; répertorier ce qui se fait dans les autres journaux pour recruter des bénévoles; créer un groupe de communication régional (Facebook…); offrir de la formation en ligne sur des sujets ponctuels.

Voici les actions que l’AMECQ devrait mettre en œuvre : jumeler des journaux pour qu’ils puissent mieux se connaître; procurer des lieux d’échange sur des thématiques précises;  accentuer les liens avec les délégués régionaux afin qu’ils contactent périodiquement les membres durant l’année afin de les tenir au courant de ce qui se passe à l’AMECQ; organiser des visites de la part des délégués pour stimuler le développement des journaux locaux; offrir des activités pour stimuler la relève; publier la liste des formations offertes; organiser des Webinaires de formation.

Voici les actions que l’AMECQ devrait éliminer ou diminuer : la durée de l’AGA; la musique durant le banquet des Prix de l’AMECQ; rien.