Le journal Le Saint-Armand a 15 ans !

Pierre Lefrançois, Le Saint-Armand, L’Armandie, août-septembre 2018

Il y a exactement quinze ans, dans un village rural en perte de vitesse naissait un petit journal communautaire. Nous pensons qu’il y a lieu de rappeler brièvement l’histoire peu commune de cette publication.

En 2003, quelques citoyens de Saint-Armand décident de fonder un journal de village qui serait distribué gratuitement, six fois l’an, dans toutes les maisons de la petite municipalité.

Surprise ! Les gens des villages voisins en voulaient aussi : dès le début, le journal a donc été distribué gratuitement dans des points de chute des alentours. Le Saint-Armand répond à un besoin, celui d’un média qui parle du territoire, de ceux qui y vivent, de leurs activités et de leurs préoccupations. Devant la dévitalisation qui frappe les petites communautés rurales, les crises économiques qui se succèdent, la « montréalisation » de l’information, les gens d’ici sentent le besoin de se rapprocher les uns des autres et prennent conscience de la valeur de leur patrimoine commun.

La croissance

Dès avril 2012, le journal est donc tiré à 7000 exemplaires et distribué dans les résidences de dix municipalités. Le territoire desservi, que nous appelons l’Armandie, comprend les municipalités de Saint-Armand, de Pike River, de Bedford, de Bedford Canton, de Notre-Dame-de Stanbridge, de Stanbridge Station, de Stanbridge East, de Saint-Ignace, de Dunham et de Frelighsburg.

 

Propriété du journal

Le Saint-Armand est la propriété des membres de l’organisme à but non lucratif (OBNL) qui le gère. Il s’agit d’une institution communautaire au service des gens d’ici. Tous les citoyens majeurs qui résident dans l’une ou l’autre des municipalités de l’Armandie peuvent devenir membres de l’OBNL. Cet organisme est dirigé au quotidien par neuf bénévoles élus par les membres qui se réunissent une fois l’an lors de l’assemblée générale annuelle. Bon an mal an, de 100 à 200 membres paient leur cotisation annuelle de 25 $. De plus, quelques dizaines de personnes collaborent, d’une manière ou d’une autre, à la production du journal et à la bonne marche de l’organisme.

Le but de l’organisme est d’offrir à la population de l’Armandie un journal indépendant, honnête et intelligent qui reflète son identité et ses préoccupations. Nous jouons un rôle essentiel et indispensable qui a quelque chose à voir avec la démocratie, une valeur qui nous est chère et qu’il nous importe de protéger avec énergie.

 

Financement du journal

Présentement, les coûts annuels de production, de distribution et de gestion sont d’environ 50 000 $. Quant aux revenus, ils se répartissent à peu près comme suit : 33 000 $ en ventes de publicité, 18 000 $ en subventions gouvernementales, 3 500 $ en cotisations annuelles des membres et 500 $ en dons divers. Étant donné ce budget, il va de soi que l’organisation ne fait pas de profit et qu’une grande partie des tâches sont effectuées par des bénévoles ou, au mieux, par des personnes maigrement rémunérées. Le but n’est d’ailleurs pas de générer des profits, mais bien de produire et de distribuer un journal destiné à informer la population. De par sa structure, l’OBNL n’a ni actionnaires désireux de toucher des dividendes, ni personnel grassement payé, ni salariés richement rémunérés. Personne ne s’est jamais enrichi dans cette improbable aventure et cela ne se produira pas.

Cela dit, comme c’est le cas pour tous les médias, le modèle d’affaires traditionnel, qui fait reposer tout le financement sur les ventes de publicité, ne fonctionne plus. Il faut donc trouver d’autres sources de revenus pour assurer la pérennité du journal.

 

Les municipalités soutiennent Le Saint-Armand

C’est pour cela que le conseil d’administration du journal, avec l’appui du directeur général de la MRC de Brome-Missisquoi, a demandé aux dix municipalités de l’Armandie d’apporter leur appui financier à la publication du journal. Presque toutes ont répondu de manière positive. Voici le montant de leur contribution respective :

 

Ville de Dunham :           500,00 $

Ville de Bedford :             268,75 $

Saint-Armand :                 253,75 $

Frelighsburg :                   225,00 $

Saint-Ignace :                   200,00 $

Pike River :                        100,00 $

Stanbridge East:              100,00 $

Notre-Dame :                      78,00 $

Stanbridge-Station :          50,00 $

Canton de Bedford :             0,00 $

 

TOTAL :         1775,50 $

 

Nous remercions les municipalités participantes d’avoir ainsi reconnu la valeur du rôle que joue le journal pour l’ensemble des communautés de l’Armandie et nous souhaitons qu’elles répètent la chose chaque année.

Cependant, les besoins dépassent de beaucoup les sommes consenties à ce jour et il faudra trouver davantage de fonds pour assurer la survie du journal. Nous en appelons donc aux citoyens, aux institutions locales, aux élus des instances municipales, régionales, provinciales et fédérales, aux gens d’affaires de la région, à la conscience de chacune des personnes qui occupent ce territoire, qui y vivent et qui en tirent profit. Votre journal a besoin de vous. Nous y arriverons collectivement si un plus grand nombre de nos lecteurs deviennent membres et paient leur cotisation annuelle de 25 $, si les commerçants, les gens d’affaires et les responsables des institutions locales sont plus nombreux à acheter de la publicité dans nos pages, si les gouvernements de tous les paliers nous accordent davantage de subventions, si ceux et celles qui en ont les moyens nous soutiennent par des dons.

 

 

 

Mille mercis à Richard-Pierre Piffaretti !

Richard-Pierre Piffaretti

Les membres du conseil d’administration du journal Le Saint-Armand, août-septembre 2018

Après s’être dévoué sans compter durant les huit dernières années, Richard-Pierre quitte ses fonctions d’administrateur du journal Le Saint-Armand. Agissant depuis avril 2010 à titre bénévole au sein du conseil d’administration (CA) de l’organisme à but non lucratif qui gère le journal, celui que tout le monde appelle affectueusement « Piff » a joué le rôle de secrétaire et de trésorier du CA, a fait partie de l’équipe de production de la publication et a été le principal artisan de la création de son site web et de sa page Facebook.

Sa grande expérience et ses nombreuses compétences, notamment sa légendaire ingéniosité, ont été extrêmement utiles à cette organisation communautaire, qui doit constamment faire des miracles avec peu de moyens. On peut affirmer, sans l’ombre d’une hésitation, qu’on n’aura jamais vu bénévole plus actif, généreux et persévérant. « Piff » a été et sera toujours dans nos mémoires un incontournable pilier du journal.

Il quitte donc son siège au CA et son poste de trésorier. Son départ nous attriste, bien sûr, mais nous comprenons tout de même que, à 77 ans, un homme a parfaitement le droit de ralentir la cadence et de consacrer un peu plus de temps à sa vie personnelle. D’autant plus qu’il accepte de continuer de travailler, toujours à titre bénévole, à l’entretien et à la mise à jour du site web et de la page Facebook, ainsi qu’à aider le rédacteur en chef dans sa recherche de financement public pour Le Saint-Armand.

 

 

Le Saint-Armand : Votre journal aura bientôt quinze ans

Pierre Lefrançois, Le Saint-Armand, L’Armandie, juin-juillet 2018

Lors de la sortie du prochain numéro, Le Saint-Armand célébrera son quinzième anniversaire. Nous y voyons une occasion de réfléchir
au rôle que joue cette publication communautaire, à son utilité et aux moyens qu’il nous faudra prendre pour en assurer la pérennité.

Le 27 mai dernier se tenait l’assemblée générale annuelle des membres de l’organisme à but non lucratif (OBNL) qui gère les destinées du journal. Des citoyens et des élus de quelques-unes des municipalités des environs y ont participé. À cette occasion, les administrateurs
ont fait un rapport des activités de la dernière année et ont présenté les prévisions budgétaires pour le prochain exercice. Selon ces prévisions, on peut s’attendre à ce que l’OBNL réalise un fabuleux profit de 93 « cennes ». Personne ne s’en offusque puisque la raison d’être de cet organisme consiste à produire et à distribuer le journal et non à générer des profits. Il n’y a pas ici d’actionnaires qui s’attendent à toucher des dividendes, pas de personnel de direction grassement payé, pas de salariés richement rémunérés. Personne ne s’est jamais enrichi dans cette improbable aventure et cela ne se produira pas.

Il en est ainsi parce que le but de l’opération est d’offrir à la population de l’Armandie un journal indépendant, honnête et intelligent qui reflète l’identité et les préoccupations des gens d’ici. Nous jouons un rôle essentiel et indispensable qui a quelque chose à voir avec la démocratie, une valeur qui nous est chère et qu’il nous importe de protéger avec énergie.

Lors de l’assemblée générale, nous avons pu prendre la mesure du chemin parcouru depuis ces quinze années de publication : les citoyens qui étaient présents jugeaient essentiel de s’assurer du fait que le journal puisse poursuivre son œuvre. Qu’ils soient simples citoyens
ou élus, issus de familles du cru ou nouvellement arrivés dans la région, ouvriers, agriculteurs, artistes, gens d’affaires ou intellectuels, ils nous ont clairement signifié qu’ils reconnaissaient l’utilité de ce journal et la nécessité d’en assurer la survie.

Présentement, les coûts annuels de production, de distribution et de gestion sont d’environ 50 000 $. Quant aux revenus, ils se répartissent à peu près comme suit : 33 000 $ en ventes de publicité, 18 000 $ en subventions gouvernementales, 3 500 $ en cotisations
annuelles des membres et 500 $ en dons divers. Étant donné ce budget, il va de soi qu’une grande partie des tâches sont effectuées par des bénévoles ou, au mieux, des personnes maigrement rémunérées.

Nous en appelons donc aux citoyens, aux institutions locales, aux élus des instances municipales, régionales, provinciales et fédérales, aux gens d’affaires de la région, à la conscience de chacune des personnes qui occupent ce territoire, qui y vivent et qui
en tirent profit. Votre journal a besoin de vous. Nous y arriverons collectivement si un plus grand nombre de nos lecteurs deviennent membres et paient leur cotisation annuelle de 25 $, si les commerçants, les gens d’affaires et les responsables des institutions
locales sont plus nombreux à acheter de la publicité dans nos pages, si les gouvernements de tous les paliers nous accordent davantage
de subventions, si ceux et celles qui en ont les moyens nous soutiennent par des dons.