La contribution essentielle des médias écrits communautaires

Par François Beaudreau

La Commission de la culture et de l’éducation poursuit son mandat portant sur l’avenir des médias d’information. Jusqu’à maintenant, les parlementaires de toutes allégeances politiques qui siègent sur la Commission ont épluché les mémoires qui ont été déposés, en plus d’entendre quelque 36 présentations.

Plusieurs groupes et individus ont fait valoir leurs préoccupations et proposé des pistes de solution. Pendant cinq journées d’audition, du 26 au 30 août 2019, les membres de la Commission ont entendu des représentants d’associations, de syndicats, de groupes privés et publics ainsi que des spécialistes des médias.

L’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ) a choisi de participer à cet exercice pour faire entendre les préoccupations de ses membres, en déposant un mémoire auprès de la Commission. Vous pouvez en consulter le contenu sur le site Internet de l’AMECQ, en cliquant sur les onglets «Publications» et «Documents».

De plus, parmi cette multiplicité de voix et d’intérêts et avec la tourmente soulevée par les difficultés financières des quotidiens du Groupe Capitales Médias en toile de fond, le directeur général et le président de l’AMECQ ont pris la parole. Les parlementaires ont notamment pu entendre Yvan Noé Girouard, directeur général, lancer un cri du cœur. «Sauvons nos médias écrits communautaires», a-t-il clamé.

En effet, les défis posés aux médias écrits communautaires sont nombreux, du financement de l’impression des journaux aux coûts de distribution, en passant par la raréfaction des annonceurs locaux, le désengagement de la publicité gouvernementale, le recrutement de bénévoles à la relève des artisans de l’information locale et j’en passe.

Pour ces raisons, nous avons jugé opportun de faire entendre la voix des journaux communautaires qui sont disséminés partout sur le territoire québécois et qui font écho aux préoccupations de personnes et de groupes qui, autrement, ne seraient pas pris en compte par les médias dits «nationaux».

Nos membres sont autant d’entreprises d’économie sociale, d’initiatives d’information citoyenne, de défenseurs de la démocratie qu’il importe de faire connaître, de représenter et de défendre.

L’État doit tenir compte de la contribution essentielle des médias écrits communautaires au paysage québécois, tout engagés qu’ils sont dans la production et la diffusion d’une information indépendante et fiable.