Où s’en va Disraeli?

Réjean Vallières, Le Cantonnier, Disraeli, le 19 mai 2016

Après avoir lu le résumé du budget 2016 de la ville de Disraeli, je constate que les intentions sont bonnes mais que les moyens utilisés ne semblent pas répondre à la réalité du milieu.

Dernièrement nous apprenions que la ville de Disraeli a vendu le motel industriel. Je me réjouis pour celui qui l’a acheté, mais cela dénote un manque de vision des membres du conseil municipal. Alors qu’au Québec la tendance est de développer des motels industriels pour assurer un minimum d’emplois en région,. Disraeli vend le sien, c’est nettement un manque de vision à long terme.

De plus la ville va investir 7 500 000,00$ pour une usine de traitement de l’eau potable, c’est une somme exorbitante. On a beau dire qu’il y a versement d’une subvention de 65% des coûts admissibles, mais il faudrait savoir quel montant constitue la portion des coûts inadmissibles. Compte tenu de l’importance du projet sur le compte de taxe, avant de signer quoique que ce soit il aurait été préférable d’informer la population et de la consulter sur l’urgence à réaliser le projet.

Face à ses citoyens la ville doit travailler à  développer une synergie de façon à permettre un développement harmonieux. Les modifications proposées à certains règlements démontrent plus une philosophie de coercition que de concertation. Avant de modifier les règlements, il faut avoir une vue d’ensemble du village et se demander si ces modifications apportent un plus à la municipalité. Les modifications proposées concernant les roulottes ne répondent aucunement au fait que Disraeli est un village touristique situé aux abords d’un plan d’eau. Ces modifications dénotent un non respect des citoyens et vient appuyer la thèse que ce conseil est plus coercitif et que lui seul connait la vérité. Élus et dirigeants auriez avantage à rencontrer plus souvent vos concitoyens et être à leur écoute.

Certains projets ne se réalisent pas à Disraeli parce que la ville travaille à contrecarrer les projets plutôt qu’en être un accompagnateur pour en permettre la réalisation. Cela fait en sorte que les promoteurs s’écoeurent et vont développer ailleurs.

La philosophie de gestion de la ville de Disraeli doit changer dès maintenant si nous voulons avoir des investisseurs. Les fonctionnaires et élus municipaux doivent avoir du respect pour leurs citoyens et surtout avant de tout détruire, consulter sa population.

Pour terminer j’aimerais citer le maire de L’Ancienne –Lorette, M.Émile Loranger :« Les villes appartiennent aux citoyens. On ne peut les modifier sans leur accord, c’est pour ça que toute l’étape de consultation est une étape essentielle».

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