Crystel Legros, L’Écho d’en Haut, Saint-Pamphile, mai 2016
Après avoir fini ses études à l’École secondaire de Saint-Pamphile, Audrey Vaillancourt, fille de Joël Vaillancourt et de Christiane Chouinard, décide de réaliser un double diplôme d’études collégial d’une durée de trois ans en sciences de la nature et en langues au Cégep de Lévis-Lauzon.
Ces deux programmes combinés lui permettent d’apprendre à perfectionner son anglais en plus d’apprendre à parler l’espagnol et l’allemand.
Lors de son parcours au collégial, elle étudie également les mathématiques, la chimie, la biologie et la physique, des cours nécessaires pour la poursuite des études en sciences à l’université.
C’est au Cégep de Lévis-Lauzon que l’intérêt d’Audrey pour les mathématiques et la physique s’affine, notamment grâce aux cours de géologie et d’astronomie offerts. C’est également là qu’elle découvre le domaine riche de potentiel qu’est l’informatique, un domaine dans lequel elle décide de s’orienter à l’université. Elle raconte : « C’est par hasard que j’ai découvert l’existence d’un double baccalauréat en physique et informatique à l’Université du Québec à Trois-Rivières. » Ce programme répondait donc parfaitement à ses intérêts.
Comme ce baccalauréat reste ouvert à peu d’étudiants, cela lui permet de réaliser, dès sa première année, un stage d’été auprès d’un professeur de physique spécialisé dans les simulations informatiques. Durant ce stage, Audrey apprend à mener son propre projet au sein de l’Institut de recherche sur l’hydrogène. « Il s’agit d’un centre spécialisé dans le développement de technologies propres, comme les voitures à hydrogène », explique-t-elle. Ces excellents résultats scolaires ainsi que cette première expérience de recherche lui permettent également de gagner quelques bourses, afin d’alléger un peu le fardeau financier de ses études.
À la suite de sa deuxième année universitaire, Audrey décide de continuer de travailler à ce même institut. Elle prend également la décision d’aller passer cinq semaines d’immersion anglaise à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre du programme Explore, ce qui lui permet cette année-là d’améliorer son anglais, une langue nécessaire à maitriser lorsqu’il s’agit de travailler dans le domaine de la recherche. « À Trois-Rivières, je dois régulièrement assister à des réunions en compagnie de chercheurs d’un peu partout dans le monde », explique Audrey. Parler anglais était donc essentiel.
C’est grâce à tout ce bagage accumulé qu’elle a décidé de postuler cette année afin de réaliser des stages dans d’autres instituts de recherche. « Je pars donc maintenant pour l’université de Carleton, à Ottawa, afin d’étudier le Boson de Higgs, une particule subatomique qui avait été découverte en 2012 grâce à un accélérateur de particules qu’on appelle le Grand collisionneur de hadrons », raconte-t-elle. Le travail d’Audrey consistera donc à analyser de nouvelles données obtenues grâce à cet accélérateur de particules pour tenter de découvrir des incohérences entre les expériences réalisées et les théories.
Dans un avenir rapproché, cette jeune femme de Saint-Pamphile souhaite poursuivre ses études à la maitrise. « L’idéal serait de trouver un domaine à la frontière entre mes deux disciplines, c’est-à-dire la physique et l’informatique. Ça pourrait possiblement être en imagerie. » Elle dit cependant ne pas vraiment avoir de plans précis sur le long terme, même si elle aimerait, d’une manière ou d’une autre, pouvoir revenir vivre en région. « J’ai envie de croire que faire de hautes études n’est pas incompatible avec la vie loin des grands centres. Elles peuvent être un moyen d’apporter de nouvelles idées et de diversifier l’économie », explique-t-elle finalement. Sur le point de réaliser ce nouveau grand projet d’étude, nous lui souhaitons la meilleure des chances pour la suite.