Le calvaire de Yamaska sera restauré

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 9 mars 2016

Né d'une promesse du patriote Dominique Charland, ce monument historique pourra être apprécié par les générations futures. Le ministère de la Culture et des Communications accorde une aide financière de 20 230 $ à la Municipalité de Yamaska pour la réalisation des travaux de restauration du monument historique connu sous le nom de Calvaire Albert-Mondou. Le monument en bois représente le Christ en croix. Il était auparavant abrité sous un édicule, situé à l'intersection de la rue du Pont et de la rue Centrale à Yamaska. Après que des vents violents aient fait basculer la croix, en 2013, la Municipalité a décidé de l'entreposer.

« Il va sans dire qu'en nous accordant cette aide financière pour la réfection du Calvaire Albert-Mondou, le ministère de la Culture et des Communications nous conforte dans notre volonté de le restaurer depuis plusieurs années », souligne le maire de Yamaska, Louis R. Joyal, dans un communiqué.

Afin de mener à bien la remise en état de ce monument, l'administration municipale retient les services de Martin Gauthier, un expert en restauration et propriétaire de l'Atelier du patrimoine, de Saint-Wenceslas. Parmi ses réalisations, rappelons que M. Gauthier avait assuré le travail de restauration des statues qui ornent la façade de l'église Saint-François-Xavier, situées à Saint-François-du-Lac.

 

Monument historique

 

Le Calvaire a été entretenu pendant plus de soixante ans par le maskoutain Albert Mondou, soit de 1942 à 2005. Suite au décès de ce dernier, la Municipalité a constaté une détérioration importante de la structure du calvaire puis a fait l'acquisition de cet ensemble.

En 2011, Yamaska citait le Calvaire à titre de monument historique. La Municipalité voulait ainsi protéger le monument de grande valeur historique et d'intérêt patrimonial pour les générations futures.

Dans un règlement adopté à cet effet, elle manifestait également son intention d'en empêcher la démolition, l'altération dénaturante et la transformation irréversible.

En plus des conditions prévues à la Loi sur les biens culturels, la Municipalité ajoutait une condition particulière reliée à la conservation de ce monument. « Toute intervention visant la restauration du corpus, de la croix, de l'édicule et des autres éléments composants le calvaire de Yamaska doit être appuyée de recherches historiques, de photos anciennes et être précédée d'une expertise », mentionne-t-on dans le règlement.

Le monument de Yamaska est également reconnu comme faisant partie de l'inventaire des 25 trésors des croix de chemin du patrimoine québécois.

 

Une promesse

 

« Restauré en 1908 et 1918, le calvaire a d'abord été érigé près de la maison du patriote qui l'a entretenu jusqu'à sa mort, en 1857. Il a ensuite été déménagé sur le site actuel en 1922. Le dernier à s'en être occupé est M. Albert Mondou, jusqu'en 2005, après quoi la municipalité de Yamaska est devenue propriétaire du calvaire », note Josée-Ann Bergeron, porte-parole de la MRC de Pierre-De Saurel.

La décision de construire le Calvaire de Yamaska est en fait née d'une promesse, faite en 1838. Dominique Charland, navigateur et patriote, est arrêté suite aux troubles de 1837. Il est emprisonné à Trois-Rivières.

Depuis sa cellule, il fait la promesse de faire construire un calvaire à Yamaska-Est, son village natal, s'il est libéré. Une fois débarrassé de ses liens, il tient promesse et fait ériger le monument. Ces informations étaient consignées sur l'une des deux plaques installées au pied du Calvaire.

Par ailleurs, sur le site Internet http://www.1837.qc.ca, l'historien Gilles Laporte, rapporte que sur une autre plaque, on pouvait lire: « Hommage aux Patriotes de 1837, La Société Saint-Jean-Baptiste du Centre du Québec Inc., juin 1990. »

 

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