Les syndiqués du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue dénoncent l’austérité du gouvernement Couillard

Élaine Ouellet, Contact, Témiscaming, mai 2015

Dans le contexte de la lutte contre l'austérité, les syndiqués(es) du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue – Pavillon Témiscaming-Kipawa sont sortis dans la rue le 1er mai dernier, Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, afin de dénoncer les politiques d’austérité du gouvernement Couillard. Sous le thème «Refusons l’Austérité», plusieurs groupes communautaires, centrales syndicales et étudiants se sont mobilisés aux quatre coins de la région et du Québec afin de sensibiliser la population aux récentes coupures gouvernementales.

Au cours des derniers mois, des coupures considérables dans plusieurs services sociaux, de la santé, de l’aide au logement, de l’aide à l'emploi, l’assistance sociale, l’ éducation, etc., ont été annoncées au Québec. Ces attaques contre les gains obtenus grâce aux luttes sociales du passé ont mené à plusieurs mobilisations. «Le Pavillon Sainte-Famille à Ville-Marie et le Pavillon Témiscaming- Kipawa ont été forcés de fusionner depuis presque trois ans déjà, pour créer le CSSST. Maintenant le gouvernement nous oblige encore à fusionner avec Rouyn-Noranda et plusieurs autres établissements dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue.

Depuis le 1er avril 2015, le CISSS "Centre intégré de santé et de services sociaux" a été formé et on continue de perdre notre autonomie ainsi que des services à la clientèle», soulignaient Annette King, agente de litige et Ginette Vaillancourt, vice-présidente, Catégorie 3, pour le STTCSSST- CSN.

Dans un communiqué de presse publié le 1er mai, le 1er vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Giacomo Bouchard, commentait : « Ce gouvernement, qui s’est fait élire par des promesses de développement économique et de création d’emplois, est en train de détruire le modèle québécois en réduisant l’État, en supprimant des emplois et en faisant toujours le choix des mieux nantis au détriment de la classe moyenne et des personnes en situation de pauvreté ».

Selon, le Regroupement d'éducation populaire de l'Abitibi-Témiscamingue (REPAT), en seulement un an de pouvoir, le Parti libéral de Philippe Couillard a réussi à amputer 5 400 emplois à la région, auxquels s’ajoutent les 132 cadres du réseau de la santé, la quarantaine de postes dans la fonction publique, les 25 emplois de la Conférence régionale des ÉluEs, les dizaines d’emplois dans les CLD, etc., tous des emplois à prédominance féminine. Le Parti libéral dévaste l’économie de la région, s’attaque directement aux conditions de vie des femmes et étouffe la voix de la société civile dans les prises de décisions.

 

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