Pier-Luc Grimard, Le Stéphanois, Saint-Étienne-des-Grès, décembre 2014
Le village de St-Étienne-des- Grès a connu, au cours des dernières années, un développement important. De nombreuses familles sont venues s’y établir, en particulier dans le secteur de la rue des Gouverneurs. J’y habite depuis mon plus jeune âge et je l’ai vue évoluer au cours des années et c’est maintenant à moi d’y élever ma famille.
Les rues des Seigneurs et des Intendants ne sont accessibles que par la rue des Gouverneurs, ce qui a entrainé une grande augmentation de la circulation automobile. Par contre, certains semblent oublier le fait qu’il s’agit tout de même d’une rue de quartier résidentiel. Il est vrai que la configuration linéaire et très large de la rue peut inciter à y accélérer. Mais j’en appelle à la jugeote de chacun.
Je dois avouer que j’hésite parfois à aller marcher sur la rue avec mes enfants de peur qu’il n’arrive un accident. La pancarte de signalisation de la limite de vitesse, limitée à 40 km/h soit dit en passant, est plantée sur mon terrain. Je suis donc en mesure de bien la connaître. Je ne peux pas dire avec exactitude la vitesse de certains automobilistes, mais la majorité dépasse la limite permise. Parfois, cela frise même l’exagération avec des accélérations brusques.
La limite de vitesse n’est pas définie aléatoirement ou seulement pour « écœurer » les gens pressés. De jeunes enfants jouent dans les rues, des gens y marchent. Devons-nous attendre qu’un accident malheureux survienne pour agir? Je tente de faire ma part en respectant la limite de 40 km/h, mais je me fais « pousser » par d’autres! Il y a plusieurs années, des dos d’âne ont été installés devant le 130 et le 210 des Gouverneurs.
Ces mesures avaient pour but de modérer la vitesse de circulation. Par contre, en n’étant pas très hauts, leur configuration n’incite pas du tout au ralentissement, puisque plusieurs automobilistes ne réduisent même pas leur vitesse à leur approche. C’est davantage un déguisement qu’une mesure efficace, ce qui ne fait que camoufler le problème.
Plusieurs villes du Québec proposent des mesures alternatives pour réduire la vitesse des automobilistes dans les quartiers résidentiels. L’installation de bacs à fleurs réduisant la largeur de la voie de circulation et l’ajout de signalisation supplémentaire pourraient être des options intéressantes avant d’opter pour l’installation de dos d’ânes qui peuvent rendre plus désagréable la conduite automobile ainsi que d’amener plus de bruit par l’accélération suite au passage du dos d’âne. L’ajout d’un arrêt stop à l’intersection de la rue des Gouverneurs et de la place Grenier pourrait aussi être envisagé, bien que je doute du respect de celui-ci…
Pour ma part, je compte contacter la Sureté du Québec afin d’obtenir une surveillance policière accrue. Et si ce n’est pas suffisant, je ferai la demande à la municipalité afin d’obtenir des mesures de réduction de la vitesse, car c’est un problème qui m’inquiète de plus en plus. J’espère que, par cette lettre, les automobilistes seront sensibilisés à réduire leur vitesse et faire attention à nos enfants. Parce que oui, j’ai peur de laisser mes enfants dans la rue…