145[exp]e[/exp] anniversaire : Paroisse de Saint-Hippolyte

Pierrette-Anne Boucher, Le Sentier, Saint-Hippolyte, février 2014

Encore en vie 145 ans plus tard, le dimanche 2 février, la paroisse Saint-Hippolyte fête. Nous avons eu le plaisir d’accueillir de la belle visite : Mgr Jacques Grand’Maison, Mgr Pierre Morissette et René Gagnon, ainsi que les élus de notre belle municipalité.

Mgr Jacques Grand’Maison, curé sans être le curé actuel, mais célébrant du dimanche depuis quelques temps, ouvre la cérémonie, donne le ton. Il rappelle que ce rassemblement doit être une mémoire pour l’avenir. Que cette fête marque le coude à coude des bâtisseurs d’hier et d’aujourd`hui. Que notre enjeu humain envers notre paroisse en est un d’appartenance. Que cette appartenance est à garder vivante. La même que réussissent nos lacs puisqu’ils nous servent d’identité et pratiquement d’adresse. Mgr Pierre Morisette, évêque du diocèse de Saint-Jérôme, y va d’une criante image. Criante par le fait qu’elle est actuelle et qu’elle court de mains en mains au moment même de son homélie. Mgr Morissette compare le sens de ce 145e à la flamme olympique. Il dit que fort de ce nous avons reçu à l’intérieur de l’Église mère, de nos chapelles, nous devons à notre tour porter le flambeau, reléguer cette lumière, celle de l’unité, à la génération montante.

 

René Gagnon fait vibrer l’assistance

 

Le prêtre René Gagnon, qui n’a pas besoin de présentation pour les paroissiens de Saint Hippolyte, trompette comprise, a réveillé plus d’une émotion. Il a bien fait ressentir à toute l’assemblée qu’être ensemble, c’est aussi vibrer ensemble. Quand tout le monde chante à l’unisson les paroles n’ont plus d’importance, dit le poète. En ce sens René Gagnon qui a été curé plusieurs années, rejoint bien le message de Jacques Grand’Maison et de Pierre Morissette. Comme l’humain, nous confie-t-il lors du brunch anniversaire, cette œuvre qu’est la paroisse n’est pas statique. Elle évolue, change et doit grandir.

 

«Y’ avait du monde au Brunch»

 

Nous étions plus d’une centaine à ce brunch offert gratuitement à la Salle Laviolette de Saint-Jérôme. Là aussi y’ avait du monde à’messe. Ce brunch, présidé par Gilles Ducharme, grand organisateur de ce 145e, se voulait un espace festif, mais surtout d’échanges. Un peu la reconstitution de ce qu’il se qui passait sur les perrons d’églises autrefois.

Jaser, raconter, s’informer, faire connaissance, mettre des noms, une histoire sur des visages rencontrés dimanche après dimanche à l’église ou à l’épicerie ou ailleurs durant la semaine. Les célébrants à la messe parlaient d’unité, d’appartenance, d’œuvre agissante. On était en plein dedans. Superbe initiative que ce repas. Tout ça aurait pris encore plus son sens, si nous avions tous pu bruncher à Saint-Hippolyte, sur notre territoire.

 

La présence de nos élus municipaux

 

Le maire Bruno Laroche et ses conseillers étaient des nôtres. Il faut souligner leur présence non seulement pour leur contribution politique à la paroisse de Saint-Hippolyte, mais aussi parce qu’étant résidants, ils racontent comment leur fraternité est née autour de l’église et de l’école. Ils nous rappellent combien nos institutions comme lieu de vie doivent être au cœur même de nos préoccupations.

 

Une présence remarquée

 

Une présence importante et combien précieuse, puisqu’elle ajoutait du sens, du poids à cette célébration, un avenir peut-être ? La famille Gariepy-Millette. Alan, Marie-Hélène, Mary-Élizabeth 18 ans et Megan 14 ans. Nous avons tous un vécu, une histoire ici. Nous nous sommes mariés ici. Nos enfants ont été baptisés ici. Artiste-dessinateur, je crée ici. Une de mes œuvres était en avant près de l’autel nous confie Alan. Tous autour de la table, ils parlent comme s’ils étaient encore assis sur les bancs de cette église du Village que nous venons de quitter. Oui, vu qu’on est baptisé, c’est pour ça qu’on est ici, dit Megan. Comme si, manquer ce rendez-vous aurait été un manquement à ses engagements. Moi, je veux continuer à aider, faire du bénévolat, faire passer le message. Je fais des lectures le dimanche, je participe à l’organisation des fêtes spéciales, enchaîne Mary-Élizabeth, le 150e m’intéresse. J’y pense déjà. Visiblement ils ont la cohérence de leurs convictions.

 

L’unité, la continuité à la table d’à côté?

 

Faut pas qu’en vieillissant, une triste sagesse, tienne lieu d’espérance, dit Jacques Grand’Maison. Une belle façon de nous dire que sans actions, pas de transmission. Le grand défi de notre Paroisse est de trouver un dynamisme nouveau, d’aller vers les nouvelles générations pour proposer ce que l’on a à proposer, dit Mgr Morissette. Et cette pensée de René Gagnon, que la Paroisse doit demeurer le centre parce qu’elle inspire le développement de Saint-Hippolyte.

Merci chaleureusement au comité de bénévoles de s’être investi dans la mission de nous rappeler l’histoire du développement de notre paroisse. Serons-nous du 150e, question de témoigner haut et fort que la vie d’une communauté tient à sa capacité de se souvenir et de se rassembler !

 

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