Échanger les pilules pour le sport ?

Karyne Boudreau, GRAFFICI, Gaspésie, février 2014

« Je n’en prends pas de pilules. Je n’ai pas besoin de ça. Ma pilule, c’est le plein air ! », clame fièrement Hervé LeBlanc, 74 ans. Ce citoyen de New Richmond cumule 1 500 km de ski de fond l’hiver et 2 500 km de vélo l’été. Le sportif multiplie les occasions pour s’adonner à des compétitions régionales, nationales et internationales de ski, de marche olympique et de vélo. Il est entre autres plusieurs fois médaillé des Jeux des 50 ans et plus qui regroupent chaque année, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, de plus en plus d’adeptes depuis 2004.

Pour M. LeBlanc, il est clair que l’activité physique est le secret de sa santé mentale et physique. « J’ai des petits bobos comme tout le monde, mais rien pour m’empêcher de m’entraîner chaque jour, dit-il. L’adrénaline que ça me procure me permet de faire mes journées. Je vis là-dessus. »

Selon les données les plus récentes de Statistique Canada transmises par l’Agence régionale de la santé et des services sociaux, 26,4 % des Gaspésiens de 65 ans et plus faisaient de l’activité physique en 2009-2010. Ça peut paraître peu, mais la même tendance est observée dans l’ensemble de la population adulte. Christiane Paquette est coordonnatrice en promotion et prévention à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. « On observe généralement une baisse de la pratique d’activité physique vers la trentaine et ça a tendance à ne plus revenir », dit Mme Paquette qui trouve bien déplorable cet état de fait.

« Pourtant, l’activité physique va réduire les risques d’hypertension et de certains cancers. Ça va diminuer aussi le risque de développer un diabète de type 2 ou de souffrir d’ostéoporose », soutient-elle. Et nul besoin d’en faire autant que M. LeBlanc pour maintenir la forme. « La norme canadienne est de 150 minutes par semaine, d’intensité modérée à raison de périodes de 10 minutes au minimum, deux fois par jour », explique Christiane Paquette.

« Ça prend un objectif soutient M. LeBlanc. Le but principal étant de garder la santé. Pas besoin de faire de la compétition. Faut y aller à son rythme. Faire de la marche, du vélo, de la natation. Il y a plein de possibilités », de conclure l’athlète.

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