Ambryell, ou les arts dans la peau

Audrey Tawel-Thiebert, Le Sentier, Saint-Hippolyte, octobre 2013

Anne-Marie Morin, auteure-compositrice, peintre et sculptrice, se décrit comme étant une artiste multidisciplinaire. Cette passionnée des arts vient justement d’accomplir un grand rêve: récemment, son premier album, intitulé Embryon, a été lancé et réalisé par le projet musical Ambryell.

Sur celui-ci, elle joue de la guitare classique et chante. Cette oeuvre a nécessité pas moins de treize ans de préparation; son copain a d’ailleurs participé au côté technique de la réalisation. Les musiciens qui l’accompagnent sont sa sœur Marie-Hélène Morin au violoncelle et choriste, Audrey Paquin au violon et Yannick St-Jean à la batterie.

 

Une pochette on ne peut plus personnalisée

 

La pochette de l’album Embryon a été réalisée en intégralité par nulle autre qu’Anne-Marie elle-même. Elle représente une superposition de toiles de son cru. «Ça a été le fun, car j’ai eu l’opportunité de joindre officiellement mon art et ma musique», explique-t-elle.

 

Un lancement inoubliable

 

Anne-Marie et son copain Sébastien Bordeleau ont organisé eux-mêmes le spectacle de lancement, dans une salle professionnelle à Montréal, nommée le Petit Campus, avec un son, des costumes et des éclairages de qualité supérieure. Sur scène, on retrouvait bien sûr l’auteure-compositrice, mais aussi Marie-Hélène Morin, Yannick St-Jean à la batterie et deux invités spéciaux du groupe Antidote, soit Daniel St-Jean à la basse et Pauline Tidbury au violon électrique. Celle qui avait fait une exposition à la Communale de Saint-Hippolyte il y a plusieurs années se souvient de ce moment magique qu’elle a pu vivre :« J’ai adoré l’expérience de la salle professionnelle. On m’a dit que ma voix était vraiment mise en valeur. J’ai hâte de revivre ça, c’était la crème de la crème!»

 

Des projets à profusion

 

Son premier album est à peine lancé que la composition de son deuxième opus est déjà achevée… et l’enregistrement est d’ailleurs pour bientôt! Un vidéoclip verra aussi le jour cet automne. «Je suis super passionnée; je fais cela à temps plein, j’y consacre tout mon temps libre. Un troisième album suivra aussi, qui est déjà assez avancé. J’en suis rendue à perfectionner mes arts, j’aimerais éventuellement faire carrière dans ce domaine, sans pourtant savoir où cela pourrait me mener», confie-t-elle. Anne-Marie admet d’ailleurs que, comme tout artiste, elle aimerait pouvoir un jour voyager grâce à ses arts.

 

Un art multilingue

 

Anne-Marie et sa soeur, qui est là depuis le début du projet, ont commencé à travailler ensemble sur le deuxième album, qui contiendra aussi de l’espagnol. La chanteuse performe principalement en français, car c’est la langue qu’elle aime et qu’elle maîtrise le mieux; c’est pourquoi sur Embryon se trouvent une chanson en anglais et le reste en français. Quant au troisième album, il sera entièrement francophone.

 

Diverses inspirations pour un genre progressif

 

«Plusieurs sujets m’inspirent; je suis très à l’écoute de mon paysage intérieur. Mes textes sont souvent à saveur philosophique, je fais beaucoup d’introspection. De plus, la nature est une autre grande inspiration de ma vie; on retrouve dans mon album beaucoup d’allégories reliées à la nature», explique Anne-Marie. Ambryell fait de la musique progressive, ce qui est loin du traditionnel. On ne retrouve ni couplet, ni refrain, car Anne-Marie compose sa musique et la met sur des poèmes : «Autrement dit, ça vient comme ça vient! Ce n’est pas parfait. Il faut simplement être ouvert d’esprit, car mes pièces changent constamment. Je suis bien consciente que cela ne peut pas plaire à tout le monde, mais je suis contente de voir que toute personne qui se laisse toucher par ce que je chante va, en général,avoir un bon moment», souligne-t-elle.

 

Un outil vers la connaissance de soi

 

Anne-Marie ne le cache pas : elle chante pour elle en premier lieu, c’est un outil presque thérapeutique qui mène à la connaissance de soi selon elle. Parfois, en écrivant des textes de façon totalement libre, elle ne se rend pas tout de suite compte de quel sujet elle traite, avant qu’il se profile peu à peu au cours de l’écriture.

 

Un amour égal pour la musique et la peinture

 

Comme le disait si bien l’auteure-compositrice d’Ambryell, la musique permet l’extériorisation et la peinture, l’intériorisation. Ce sont deux arts qui se complètent bien et la rendent heureuse : «En peignant, je découvre des facettes inconnues de moi-même. Je suis aussi contente de partager ma passion des textes, des mots, et des instruments. Je reste intègre en composant pour moi et non pas pour plaire à l’industrie, et si des gens embarquent avec moi, alors c’est tant mieux, je m’en réjouis!», s’exclame-t-elle. Fait impressionnant, elle a peint environ 70 toiles depuis l’an 2000! Elle peint même des nus… sans modèles! Grâce à son imagination, elle crée sans s’en lasser. Elle a également découvert récemment l’art de l’autoportrait, qu’elle adore.
 

classé sous : Non classé