Le développement économique : Une priorité pour Sainte-Anne-de-la-Pérade

Éric Morasse, Le Bulletin des Chenaux, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, le 27 août 2013

Depuis le printemps dernier, l'Association de développement industriel et commercial (ADIC) de Sainte-Anne-de-la-Pérade a changé de visage. L’organisme sera désormais connu sous le nom Société de développement économique (SDE) de Sainte-Anne-de-la-Pérade et dispose maintenant d'une ressource permanente, en la personne de monsieur Réjean M. Rioux, commissaire au développement économique.

Un changement qui n'est pas une surprise, puisque le maire de la municipalité, monsieur Yvon Lafond, avait déjà annoncé que l'organisme serait remis en question. On ne savait pas alors si on devait garder ou non la structure de l'ADIC, mais il était déjà clair qu'on voulait un commissaire à temps complet, plutôt que deux jours par semaine, comme c'était le cas.

Ainsi donc, on a conservé la charte de l'Association, en y ajoutant le vocable Société de développement économique (SDE) et en élargissant son mandat. Puis, on a procédé à l'engagement de monsieur Rioux, après un processus d'embauche bien étoffé. On peut d'ailleurs dire que le processus s'est fait dans les deux sens, puisque c'est autant Réjean M. Rioux qui a choisi la municipalité que l'inverse. À 55 ans, il arrive chez nous avec un bon bagage d'expériences. Il a notamment été lui-même entrepreneur et a passé 20 ans dans le domaine agroalimentaire. De plus, il a travaillé les 15 dernières années dans l'accompagnement d'entreprises manufacturières, entre autres à Louiseville où il était commissaire industriel.

Le mandat plus généraliste de la SDE de Sainte-Anne-de-la-Pérade a su éveiller son intérêt. «Ici, c'est l'échelle qui est intéressante : je peux faire une différence, avoir une prise sur les choses. C'est intéressant pour moi » explique-t-il.

Pour lui, il ne fait aucun doute que la municipalité recèle beaucoup d'opportunités qui ne demandent qu'à être saisies. Disposer d'un outil de développement comme la SDE est en soi un avantage et la décision du conseil municipal d'investir en développement économique est déjà un choix significatif. Monsieur Rioux arrive en poste avec plusieurs défis à relever, notamment la reconstruction du membership de l'organisme et l'avenir du Bureau d'information touristique (BIT), situé au Centre thématique sur le poulamon. Avec la restructuration qui a eu lieu au CLD des Chenaux dans la dernière année, c'est à la SDE de Sainte-Anne-de-la-Pérade qu'a été confiée la gestion du BIT.

Il arrive également dans un contexte où des efforts ont été mis (planification stratégique, étude récréotouristique) et qu'il convient de réactualiser. Il n'est nullement question pour lui de faire table rase et tout recommencer. Cela n'empêche pas qu'il y ait des débats à faire.

Il estime qu'il faut avoir le courage de remettre les choses en question pour faire avancer les dossiers dans une bonne direction. « Mon travail n'est pas de créer l'unanimité, mais un consensus assez large pour arriver à quelque chose.»

Une bonne partie du rôle de Réjean M. Rioux à la SDE est d'accompagner les entrepreneurs dans leurs projets, de faire du référencement, du service-conseil. Il entend d'ailleurs relancer un programme d'activités, de conférence, réseautage pour les promoteurs.

Lors de l'entrevue, il nous apparaissait clairement que pour lui, aider l'entrepreneur n'est pas uniquement contribuer au développement économique d'une municipalité, d'une région. C'est aider un individu à être meilleur. «Ce que je veux promouvoir, c'est de ramener l'humain dans l'économie.» Il considère que le modèle économique actuel est en train de muer et que les entrepreneurs doivent s'adapter. Il est de son rôle de les amener à compléter leur profil d'entrepreneur, par la formation par exemple. «Si l'entrepreneur réussit, je réussis.»

Et pour lui, la réussite n'est pas une question de chiffre d'affaires. Dans sa carrière, il a vu beaucoup de projets d'entreprises échouer parce que les promoteurs s'y lançaient pour de mauvaises raisons. Il estime pouvoir faire une différence en aidant les gens à faire de bons choix, à s'outiller et s'informer. On ne peut pas juste travailler fort, il faut travailler mieux. Il faut faire ressortir le meilleur des entreprises et des entrepreneurs. »
 

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