Une centaine de femmes soulignent cette richesse à East Angus

Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton

Bon an, mal an, plus d'une centaine de femmes provenant des différentes Associations féminines d'éducation et d'action sociale (AFEAS) du Haut-Saint-François et même de l'extérieur se retrouvent à la salle des Chevaliers de Colomb à East Angus, pour échanger et faire la promotion du bénévolat à l'occasion de la Journée nationale du travail invisible.

«Aujourd'hui, c'est une journée importante pour les femmes et on ne le dit pas assez», d'insister Jacqueline Ponton, présidente de l'Entourlaine et responsable de l'AFEAS de East Angus. « C'est le 3e anniversaire de la journée nationale du travail invisible, mais ici à East Angus, pour l'AFEAS et l'Entourlaine, c'est le 13e déjeuner brunch pour le travail invisible », de mentionner Mme Ponton.

Plusieurs autres activités se déroulaient aux quatre coins du Québec pour sensibiliser le public et les gouvernements à la valeur sociale et économique du travail invisible, c'est-à-dire, non rémunéré. Les organismes demandent aux divers paliers de gouvernement d'en tenir compte lors du calcul de la richesse nationale, le produit intérieur brut (PIB).

Céline Duval, présidente provinciale de l'AFEAS, et Suzanne Royer, présidente régionale pour la région de l'Estrie, toutes deux présidentes d'honneur du déjeuner brunch, ont pris successivement la parole. Mme Duval rappelle le thème « Être parents, c'est valorisant », en mentionnant que « c'est pas reconnu partout. Il faut que la société reconnaisse la grande valeur des parents. Les parents jouent un rôle primordial dans la transmission des valeurs d'égalité, de partage, dans l'éducation ». Mme Duval déplore l'abstraction de la question touchant le travail invisible lors du dernier recensement et mentionne que le mouvement fait pression pour qu'elle soit réintroduite dans le prochain recensement du Canada de 2015.

Pour sa part, Mme Royer réitère l'importance du rôle d'une mère au sein d'une famille et le bénévolat qu'elle réalise dans sa communauté respective. Cette dernière rappelle que le travail invisible à l'échelle planétaire représente des milliards de dollars annuellement. « Les deux tiers des heures de travail fait par les femmes ne sont pas rémunérés ».

Reconnaissant l'apport du travail invisible, le maire de East Angus, Robert Roy mentionne « une ville est morte s'il n'y a pas de bénévolat ». Le député de Mégantic, Ghislain Bolduc, ajoute que le travail invisible constitue «une richesse. On ne peut jamais remettre tout le bénéfice et la valeur sociale que cela apporte. Vous avez bâti pas un pays, un monde. Soyez fiers de ce que vous avez accompli et gardez la tête haute ». Alain Robert, adjoint aux relations communautaires pour le député de Compton-Stanstead, Jean Rousseau, rappelait toute l'importance et les bienfaits du travail invisible. France Lebrun, directrice du Centre d'action bénévole du Haut-Saint-François, mentionnait succinctement tout le travail bénévole qui pouvait se faire sur le territoire en soutenant que « chacun des gestes que vous posez mis ensemble a une grande répercussion ».

 

Hommage

Comme à chaque année, l'organisation hôte a profité de l'occasion pour rendre un vibrant hommage à quatre personnes qui oeuvrent bénévolement depuis plusieurs années à faire du bien autour d'eux. Lucille Leroux, Yolande Bégin, Lucille Hall et Marc Rousseau sont quelques perles composant le collier précieux qui entoure la municipalité de East Angus. Que ce soit pour ses nombreux accessoires de tricot fabriqués pour les démunis du Pérou, pour Mme Leroux ou pour Mme Bégin, son implication comme catéchète et son dévouement au sein de sa paroisse sont fort appréciés. Quant au tandem, Lucille Hall et Marc Rousseau, leur participation que ce soit pour le Chaînon d'amitié, les résidents des Résidences du Haut-Saint-François et bien d'autres constitue un actif pour la communauté. Des certificats honorifiques ont été remis à ces personnes par les présidentes d'honneur. Les lauréats ont mentionné à tour de rôle l'immense plaisir qu'ils éprouvaient à s'impliquer bénévolement en précisant que cela leur apportait plus, au plan personnel, que ce qu'ils pouvaient donner.

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