Ahuntsic, quand tu nous tiens : Amoureux du quartier…

Christiane Dupont, Journaldesvoisins.com, Ahuntsic

Ils ont vécu leur enfance et leur adolescence dans Ahuntsic Ouest. Devenus adultes, ils ont racheté la maison de leurs parents. D’autres résidants, banlieusards ou Montréalais en provenance d’un autre quartier, ont décidé de venir s’établir ici. Portraits de ces résidants enthousiastes pour nos rues, nos arbres —et tout ce qui leur plaît par ici!

Sur la rue Meunier, entre les rues Prieur et Fleury, il y a, paraît-il, quatre propriétaires de résidences qui ont racheté la maison de leurs parents.

Ils habitent donc le quartier depuis leur plus tendre enfance, ou s’ils l’ont quitté à un moment donné, ils y sont revenus. Michel Duchesne est un de ceux qui ont toujours habité Ahuntsic Ouest. Ses parents sont venus s’établir dans le quartier en 1949, eux qui ont acheté à l’époque une maison dite de la L.O.C. (Ligue ouvrière catholique).

Michel Duchesne est propriétaire de la maison familiale depuis 35 ans. « Quand j’ai racheté la maison de mes parents, dit-il, j’étais au début de la trentaine. » Le père de M. Duchesne a enseigné à l’école Saint-André-Apôtre, Michel Duchesne lui-même a fréquenté cette école-là et son propre fils, Simon, maintenant âgé de 19 ans, a également usé les bancs des pupitres de Saint-André! « Nous sommes dans le quartier depuis les débuts de la paroisse! », dit fièrement ce résidant féru d’histoire.

ll souhaite que son fils, aujourd’hui âgé de 19 ans, devienne propriétaire de la maison un jour. Soulignant combien il trouve le milieu de vie agréable dans Ahuntsic Ouest, il dit apprécier particulièrement la proximité de tous les services et l’amabilité de son entourage. « Les avantages sont nombreux, dit-il.

Tout est à côté, l’école, la rue Fleury et ses commerces. Nous n’avons pas de problèmes de stationnement sur nos rues et nous n’avons pas besoin d’avoir plusieurs voitures », dit ce retraité, qui a travaillé à Ville d’Anjou pendant plusieurs années. Évoquant les arbres matures de plus de 50 ans dans le quartier, les grands terrains, la possibilité d’ajouter une rallonge aux maisons (ce que lui et sa famille ont fait pour, au final, pouvoir vivre dans une résidence de 10 pièces), et le fait que les résidents ne sont pas « tassés les uns sur les autres », Michel Duchesne est toujours en amour avec le quartier.

 

Aux oiseaux!

Quand Geneviève Frenette est revenue de Suisse avec sa fille aînée et son conjoint, elle s’est tout naturellement tournée vers sa maman qui possédait un triplex coin Saint-Denis et Prieur, là où elle avait passé son enfance et son adolescence. Sa mère a emménagé dans un des logements du haut et a laissé le rez-de-chaussée à la petite famille, qui s’est agrandie par la suite. Ce qui devait être temporaire s’est révélé être pratique et idéal pour Geneviève et ses quatre enfants, particulièrement lorsqu’elle est devenue mère monoparentale.

Il y a 16 ans, Geneviève a racheté la maison familiale. « J’adore le quartier, dit-elle. C’est bien pour élever des enfants! Les écoles sont bonnes et nous habitons à deux pas de la bibliothèque ». Elle-même engagée à fond au sein des organismes de parents des écoles, elle s’est fait plusieurs amies dans le quartier. « Tout se fait à vélo, à pied… et j’achète des produits locaux. » Soulignant que son travail est à deux pas et que le quartier est à côté de l’autoroute 15, ce qui est pratique pour une mère dont deux enfants font parce des Petits Chanteurs de Laval, Geneviève est consciente qu’elle a eu de la chance de pouvoir racheter la maison familiale. « Ça m’a donné un coup de pouce! Compte tenu de ma situation familiale qui a changé, il y plusieurs années, ma mère a choisi de m’aider de cette manière pour que je puisse élever mes enfants », dit-elle. Geneviève est reconnaissante de cet arrangement.

« La maison est située tout près du métro. Les enfants sont déjà autonomes dans certains de leurs déplacements. Nous avons un jardin à l’avant, un à l’arrière, et les oiseaux qui vont avec », dit-elle, enjouée. « Après l’accouchement, on verra! »

Il y a 23 ans, Julie Dupont et Pierre Foisy se sont établis dans le quartier Rivière-des-Prairies à la naissance de leur premier enfant. Ils ont eu trois autres enfants, dont un couple de jumelles, dans ce quartier qu’ils ne connaissaient pas, mais qu’ils ont appris à aimer. Julie avait toutefois toujours gardé un œil sur le quartier Ahuntsic Ouest, qu’elle connaissait depuis son enfance et où habitait, sa sœur et la famille de sa mère. Enceinte de plusieurs mois de leur cinquième enfant, en 1997, elle aurait bien aimé déménager dans le quartier, mais doutait qu’ils en aient les moyens, jusqu’à ce que…

« Un jour, raconte Julie, j’ai reçu un coup de fil de mon beau-frère qui habitait le quartier. Il avait appris par un de ses oncles qu’il y aurait une maison à vendre pas trop loin de chez lui. La propriétaire, une dame âgée, était décédée depuis peu et la famille voulait vendre. » Julie et Pierre n’ont pas perdu de temps. Ils sont tout de suite allés visiter la maison. « Même s’il y avait beaucoup de travaux à faire, la maison nous a bien plu! Mais je devais accoucher d’une journée à l’autre… L’aîné de la famille qui vendait la maison m’a alors dit de prendre le temps de mettre mon bébé au monde et qu’ils nous attendraient pour procéder à la vente… » Ce qu’ils ont fait!

Peu de temps après la naissance de leur petit dernier, Julie et Pierre faisaient donc une offre qui était acceptée telle quelle par la famille des six enfants adultes. Le fait qu’une famille semblable à la leur, mais d’une génération plus récente, ait voulu acheter leur maison familiale les avait beaucoup touchés. Quelques mois plus tard, Julie, Pierre, et leurs cinq enfants emménageaient dans la grande maison d’Ahuntsic Ouest pour leur plus grand bonheur.

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