Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton
Encore cette année, plusieurs activités variées étaient inscrites au calendrier dans le cadre des journées de la persévérance scolaire qui se déroulaient récemment à la Cité-école Louis Saint-Laurent. De l’avis des élèves, ces activités sont intéressantes, instructives et stimulantes.
Pas moins de sept activités étaient au menu pour l’occasion à commencer par le conférencier Samuel Bricault, jeune auteur bien connu du milieu étudiant, notamment pour ses livres intitulés «Le dernier des immortels».
Activité d’improvisation avec le groupe d’impro «Les Pizzaroïdes» et les enseignants, l’activité «La tête de l’emploi», une période de 15 minutes du «Personnel persévérant » et la distribution de biscuits dans les classes ainsi qu’au primaire faisaient partie du programme de la semaine.
À cela s’ajoute l’initiative de s’écrire des petits mots entre élèves ou membres du personnel pour leur signifier pourquoi ils sont importants pour eux.
Samuel Bricault Âgé de 22 ans bientôt 23,comme il se plait à le dire,Samuel Bricault s’est présentédevant les quelque 300 élèvesà la Cité-école Louis-Saint-Laurent pour témoigner deson expérience. « Je ne suispas ici pour vous faire lamorale, mais vous sensibiliserà l’intimidation et dire que lasensibilité et la différence sontdes forces ». Le jeune auteur,connu particulièrement pourses cinq tomes d’une série dehuit intitulés «Le dernier desimmortels», également producteurde bandes dessinéeset poète, a tout simplementraconté son histoire. Sousforme d’échanges, Samuela raconté comment sa différencea été source d’intimidationet de problèmes auprimaire. « À ma premièreannée, deux gars se sont misà m’écoeurer, je me suis mis àpleurer, je me suis fâché et j’ailancé une chaise. Les autres sesont mis à dire Samuel quandtu l’écoeures, il donne unshow. À ma deuxième année,j’ai annoncé à mes parentsque je ne voulais plus aller àl’école », sans grand succèsd’exprimer le jeune homme.« Je me suis mis à faire des BD(bande dessinée) ». Tout ceque je vivais, je le transposaisdans la BD. Ça n’a pas toutréglé, mais ça a aidé. À la cinclasse de Samuel ont fouillédans son bureau et découvertles BD. Heureusement pourlui, ils ont aimé et celui quiétait ridiculisé s’est mis à êtreapprécié.
Au secondaire, Samuel explique avoir été confronté à une situation similaire. Après avoir sauté une «coche», comme il dit, en lançant une poubelle, cela lui a plutôt attiré le respect de ses dénigreurs. C’est alors qu’il a embarqué dans le moule, à son tour, il s’est mis à dénigrer les autres. « Je me suis rendu compte que si tu faisais des conneries, tu devenais plus populaire et plus les filles te remarquaient ». Le jeune homme a emprunté cette voie qui lui a amené des problèmes de comportements et de consommation.
Cela lui a valu de doubler son 1er secondaire en plus d’être expulsé de l’école. Des idées suicidaires ont traversé l’esprit du jeune homme qui sur le conseil d’un psychothérapeute s’est mis à donner des coups de crayon plutôt que des coups de chaise. Samuel mentionne que sa sensibilité l’a poussé à faire des choses déplacées, mais qu’il a réussi à canaliser et développer cette sensibilité en force. À 15 ans, le jeune homme a publié son oeuvre «Illégitime Défense» avec les Éditions Messagers des Étoiles.
L’artiste qui poursuit son oeuvre d’écriture rencontre les élèves des différentes écoles pour témoigner de son expérience. Son père et agent, Marc Bricault, mentionne que Samuel a présenté une soixantaine de conférences l’année dernière et qu’il devrait en faire une centaine cette année. L’intervention du jeune homme, qui vise à faire la prévention de l’intimidation, stimuler l’éveil à la lecture, faire la promotion de l’éducation, de la vie et l’importance de croire en sa capacité, de réaliser ses rêves, incite les jeunes à s’engager.
Un nombre de 200 livres a été remis aux enseignants. Les oeuvres seront données aux élèves qui signeront un engagement moral portant sur l’intimidation et le respect. Un jeune doit choisir un moyen qu’il mettra en application durant l’année scolaire pour lutter contre l’intimidation dans son école. Déjà connu des élèves, l’invité n’a pas eu à convaincre un public conquis d’avance.