Place aux jeunes-ados : pour garder nos jeunes en région

Marjolaine Jolicoeur, L'Horizon presse coopérative des Basques, Basques

Comment sensibiliser les jeunes aux emplois disponibles dans la MRC des Basques et leur démontrer que la région a une place pour eux ? Et surtout comment développer chez eux un sentiment d’appartenance ?

Pour répondre à ces questions, l’activité Place aux jeunes-ados s’est tenue le 22 janvier dernier à l’École secondaire de Trois-Pistoles. Une quinzaine de personnes de la région et de différents horizons sont venues discuter de leur métier avec les élèves du 4e secondaire.

« Quinze conférenciers ont expliqué leur parcours afin de sensibiliser les jeunes à un avenir potentiel dans notre région. Leur témoignage voulait démystifier beaucoup d’aspects de leur métier », indique François Lévesque, coordonnateur de l’évènement et agent de migration pour Place aux jeunes/Desjardins au Carrefour jeunesse-emploi Rivière-du-Loup/Les Basques. « Nous aimerions aussi par cette activité développer un sentiment d’appartenance et faire en sorte qu’on revienne s’établir ici après les études. Car des jeunes, notre MRC des Basques en a grandement besoin », ajoute-t-il.

Les élèves ont pu en apprendre davantage sur les métiers de médecin avec Karen Gaboury, d’ambulancier avec Nicolas Grégoire, de musicien avec Sébastien Rioux, de graphiste avec Serge Gagnon, de policier avec Martin Girard, d’avocate avec Liliane Laforest ou de vétérinaire avec Nadine Pettigrew.

Suite à un sondage, les métiers jugés les plus intéressants gravitaient autour de l’éducation, de la relation d’aide, de la construction et du transport.

 

Portrait d’un jeune agriculteur

Jean-François Ouellet de la Ferme Johanois de Saint-Jean-de-Dieu était conférencier pour une deuxième année. « Les élèves sont très réceptifs et posent beaucoup de questions », dit cet agriculteur de 35 ans ayant lui-même fait ses études secondaires à Trois-Pistoles.

« Par la suite, j’ai étudié à La Pocatière. Souvent les gens se montrent surpris qu’on doive étudier pour posséder une ferme laitière. Mais de nos jours, avoir comme moi une centaine d’animaux est une véritable entreprise commerciale. Il y a beaucoup d’argent en jeu. On doit avoir des notions de comptabilité et être très polyvalent. »

Ces compétences lui apportent le succès. Dans le cadre du concours Lait’Xcellent 2011 de la Fédération des producteurs de lait du Québec, sa Ferme Johanois s’est vu décerner, pour la qualité de son lait, la 4e place au niveau régional sur plus de 500 fermes ainsi que la 16e place au niveau provincial sur 6 000 fermes. Toujours pour la qualité de son lait, il a aussi reçu récemment de la coopérative Agropur, le premier prix pour l’Est-du Québec.

 

Un métier exigeant

Propriétaire depuis à peine un an, Jean-François Ouellet a été élevé sur cette ferme. Il est papa d’une petite fille de quatre ans et d’un poupon de deux mois. « C’est une vie exigeante qui n’est pas toujours facile. Mais j’ai la chance de pouvoir compter sur l’aide et l’appui de ma conjointe mais aussi de mes parents qui ont possédé la ferme pendant près de quarante ans. En participant à Place aux jeunes-ados, j’espère donner le goût aux élèves de travailler sur une ferme. En plus, cela leur permet de savoir d’où vient le lait qu’il consomme. »

Place aux jeunes-ados est une collaboration entre divers partenaires : CLD des Basques, SADC des Basques, Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Secrétariat à la jeunesse du Mouvement Desjardins, Place aux jeunes en région, Commission Jeunesse du Bas-Saint-Laurent et MRC des Basques /Pacte rural.

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