Une aire de 40 hectares protégée

Jean-Pierre Fabien, Le Sentier, Saint-Hippolyte

Le comité régional pour la protection des falaises (CRPF) vient d’acquérir des terrains qui couvrent près de 40 hectares dans le massif des falaises à même le secteur de la municipalité de Saint-Hippolyte.

Des partenaires actifs dans le dossier ont aidé à concrétiser cet achat. Parmi ceux-ci, il y a le gouvernement du Québec via son ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, le groupe Conservation de la Nature du Canada (CNC), le gouvernement du Canada, la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement, la Fondation de la faune du Québec ainsi que la municipalité de Saint-Hippolyte. Une réserve en milieu naturel Notre objectif est de créer une réserve en milieu naturel, qui ne sera pas temporaire, mais qui sera là à perpétuité nous a confié Philippe Roy, conseiller municipal de Saint-Hippolyte responsable des questions environnemetales. Si, à travers le temps les hommes changent, poursuit-il, le statut de cette aire protégée ne changera pas .

 

Une enclave de biodiversité

Ce terrain, qui fait partie de notre territoire, peut être accessible via le stationnement aménagé sur le Chemin du lac Morency, situé à 4 km du village. Cette aire ne doit pas être considérée comme un parc municipal, à la manière des alentours du pavillon Roger-Cabana. C’est un habitat naturel où évolueront pour les décennies à venir la faune et la flore qui s’y trouvent.

L’écosystème en question respire la biodiversité, c’est-à-dire la variété d’espèces vivantes qui n’y sont pas que de passage, mais qui y vivent, s’y reproduisent et y élèvent leur progéniture. Noyers, martres et loups Comme points marquants de cette aire, il y a les falaises escarpées qui atteignent un dénivelé de 100 mètres, la flore qui est abondante et comprend des peuplements purs comme une prucheraie ainsi qu’une espèce peu commune, le Noyer cendré.

Les mammifères y sont chez eux. Pas seulement les plus observés comme le Cerf de Virginie, mais aussi l’orignal, le loup, le porc-épic, le castor et la martre d’Amérique, un animal de la famille des belettes (Mustélidés). Cet espace a été mis de côté avant tout pour les espèces vivantes. La première des choses à mettre sur pied, nous dit Philippe Roy, c’est un plan de gestion et de conservation. Il faut également procéder à la caractérisation du milieu en y identifiant les ressources et les zones fragiles.

 

Aménagement éventuel

Une fois le plan de conservation bien en place, les autorités concernées pourront ensuite envisager d’aménager certains secteurs afin de faciliter l’accès aux citoyens. Assurément, cette nouvelle est majeure pour notre communauté. Qui sait? Peut-être devrions-nous nous enorgueillir d’avoir conservé cet espace pour les générations à venir? Ne faut-il pas oublier que nous ne sommes que des visiteurs sur cette planète, que la Terre et la nature ne nous appartiennent pas?

classé sous : Non classé