Projet de loi C-45: inquiétude dans la communauté d’Odanak

François Beaudreau, L’Annonceur, Pierreville

Le projet de loi C-45 du gouvernement fédéral renferme des propositions qui soulèvent l'inquiétude dans les communautés des Premières Nations et Odanak ne fait pas exception.

Selon Suzie O'Bomsawin, porte-parole du Réseau jeunesse des Premières Nations, certaines dispositions du projet de loi auront des répercussions sur l'avenir des Premières Nations, notamment en matière d'environnement, de ressources naturelles et de développement durable. « Et il y a d'autres lois qui s'en viennent qui vont aussi affecter les Premières Nations », explique-t-elle, lors d'un entretien téléphonique. « C'est pourquoi nous devons faire de la sensibilisation, des assemblées publiques pour informer les gens sur les changements législatifs. »

Mme O'Bomsawin a d'ailleurs contribué à l'organisation d'un rassemblement qui a eu lieu à Odanak, le 12 janvier dernier, dans le cadre d'une manifestation de soutien au mouvement «Idle no more». « Le projet de loi rendrait les terres des Premières Nations plus facilement achetables par le privé, il change en effet la manière dont un conseil de bande peut céder des terres de réserve au gouvernement », peut-on lire sans un tract qui était distribué aux automobilistes, lors de cette manifestation.

Le chef de la communauté Abénakise d'Odanak, Rick O'Bomsawin, a lui-aussi pris part au rassemblement. « Ce sont les jeunes qui l'ont organisé. Nous les avons rencontrés avant la manifestation et nous sommes fiers de voir qu'ils avaient très bien mené leurs recherches dans ce dossier », a-t-il déclaré à L'annonceur.

Le chef du conseil de bande considère que les Premières Nations devraient être consultées sur les questions qui concernent leurs droits, notamment ceux dont il est question dans le projet de loi C-45. Il rappelle que les dispositions de ce projet de loi modifient plusieurs lois et règlements dont certaines concernent les Premières Nations.

« Nous devons être impliqués quand il est question des droits qui affectent notre avenir, celui de nos enfants et celui de nos petits-enfants. Ces questions devraient être présentées à une table qui réunit des chefs des Premières Nations. »

 

classé sous : Non classé