Anthony Côté : dévoué et passionné

Isabelle Neveu, Journal des citoyens, Prévost

Bénévole assidu et rassembleur, Anthony Côté s’implique depuis une vingtaine d’années dans le développement et l’entretien de 15 kilomètres de sentiers de ski de fond et de raquette.

Ainsi, il donne accès à la population de Prévost et de Sainte-Anne-des-Lacs à un endroit privilégié pour pratiquer leurs sports d’hiver favoris. Afin de souligner le dévouement dont il a fait preuve dans ce projet, la Ville de Prévost lui a offert la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II. « J’apprécie et je trouve ça le fun de se faire reconnaître une fois de temps en temps », déclare Anthony Côté, même s’il ne s’implique pas pour recevoir des mérites, mais bien parce que son projet lui tient réellement à cœur. « J’aime être dans le bois, y travailler et l’organiser », dit-il. C’est un homme d’action qui adore le ski de fond, la raquette et la marche.

« J’ai commencé à faire du ski de fond dans les années 80 et, étant un peu paresseux de nature, je me suis dit que j’aimerais que les pistes des sentiers de ski de fond soient tracées pour qu’on ne soit pas obligé de les ouvrir chaque fois en ski. Il faudrait plutôt les ouvrir avec une machine », raconte M. Côté avec passion. Ce qui était au départ de la paresse, c’est rapidement transformé en un travail rigoureux.

C’est en 1993 qu’Anthony Côté a commencé à ouvrir, à tracer et à nettoyer les pistes de ski de fond qui sont aujourd’hui facilement accessibles par le domaine du Haut Saint- Germain, à Prévost. « Au départ, on avait 5 kilomètres de pistes et, chaque année, on en rajoutait. C’est forcément devenu trop gros pour une seule personne », explique M. Côté. « Tranquillement, j’ai rencontré des gens dans le bois », ajoute-t-il, enthousiaste, précisant que tous les bénévoles sont des gens qui utilisent les pistes et que 95 % de ceux-ci habitent dans les alentours.

«Chaque automne, j’envoie une centaine de courriels et les gens qui sont disponibles viennent participer aux corvées. On part ça de la mi-octobre jusqu’au 1er décembre », spécifie-t-il.

Bien qu’il s’entoure de bénévoles lors des corvées, M. Côté s’occupe à lui seul de tracer, en motoneige, l’ensemble des pistes de ski de fond après chaque bordée de neige. «Pour tracer les pistes, j’utilise un Élan 74, fait par Bombardier. Depuis le début, c’est toujours la même machine, mais il y a beaucoup de pièces qui ont été changées », soutient-il. C’est une machine ingénieuse, adaptée par M. Côté pour qu’il puisse accomplir son travail avec facilité.

Pendant toutes ces années, M. Côté a dû faire face à deux problèmes majeurs qu’il a su régler avec audace : la présence de motoneiges dans les sentiers de ski de fond, ainsi que celle des amateurs de raquette. « Il a fallu déloger les motoneiges parce que certains amateurs utilisaient les pistes. On a alors installé des barrières avec des cadenas », explique M. Côté. La raquette est également devenue très populaire et des gens faisaient de la raquette directement dans les pistes, tracées soigneusement. Il conclut alors : « La seule façon, c’est qu’on a fait des pistes dédiées uniquement à la raquette et le résultat a été instantané. »

Le travail de M. Côté est très apprécié et les sentiers sont utilisés par de nombreux citoyens. « Les sentiers sont très occupés », dit-il ajoutant que la popularité de ses pistes est, sans aucun doute, due à la beauté de l’endroit et à sa géographie diversifiée qui permet plusieurs niveaux de ski de fond.

M. Côté est un homme ambitieux qui a de grands rêves. Il ne veut pas que les gens marchent dans la rue, mais qu’ils marchent dans des sentiers accessibles et à proximité de leur demeure. Grande aspiration pour un homme amoureux de la nature et des sports d’hiver qui croit qu’« on a un sacré beau coin de pays. »

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