Rachel Garber décorée du jubilé de diamant de la reine

Jean-Claude Vézina , Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton

Rachel Garber, vous connaissez? Ardente promotrice de la culture et des droits des anglophones en Estrie, Mme Garber en a passé des jours à travailler pour maintenir bien vivante la communauté des locuteurs anglais. Elle a aussi lancé bien des ponts pour joindre les deux entités linguistiques. Son implication lui a valu de recevoir la Médaille du jubilé de diamant de la reine, en reconnaissance de tout ce qu'elle a accompli depuis de nombreuses années.

Gerald Cutting, président de l'Association des Townshippers, a présenté au député Jean Rousseau, du NPD, une requête pour qu'on puisse reconnaître officiellement l'importance du travail de cette généreuse dame. Devant quelque 75 invités réunis dans les bureaux des Townshippers à Lennoxville, Alain Robert, attaché politique de M. Rousseau, la lui a remise.

«Quand j'ai appris que je recevais cette médaille, j'ai été très étonnée», rappelle Mme Garber. «Je n'ai pas de plan qui guide ma vie», répond-elle, quand on lui demande ce qui l'a motivé à ainsi s'impliquer dans la communauté anglophone. «La vie arrive comme elle vient, je ne fais que mon travail, du mieux que je peux. Jour après jour, la vie m'offre des activités bien ordinaires à accomplir, comme cela arrive à bien des gens. Cependant, je me sens bien mieux à travailler pour la communauté que pour une grande entreprise», ajoute-t-elle.

Mme Garber arrive à Montréal en 1975 où elle œuvre dans les domaines des communications et en art-thérapie. Avec son conjoint, ils s'établissent dans Newport en 1996. De 2000 à 2010, elle travaille avec l'association des Townshippers. «Être partie prenante des communautés minoritaires de l'Estrie s'est fait facilement puisque j'ai grandi dans de telles communautés», explique-t-elle. Une session l'an, elle enseigne l'art-thérapie à l'Université Bishop's».

Mme Garber couvre la nouvelle pour The Record, quotidien estrien de la communauté anglophone. Depuis plus de deux ans, elle publie sa chronique dans le Journal Le Haut-Saint-François. Son humour et sa fantaisie transparaissent dans son écriture et rendent la lecture de ses textes très intéressante.

Passionnée d'histoire, Mme Garber cherche à regrouper une centaine de photos et autres artefacts qui témoignent la vie des anglophones au Québec. Par le biais du Réseau du patrimoine anglophone du Québec, elle crée un site Web nommé «The Identity of English-speaking Québe in 100 objects». «Cela suppose de photographier et décrire ces objets qui dépeignent le portrait des communautés anglophones, leur héritage et leur culture».

M. Robert raconte que Mme Garber, mordue d'informatique, tente de rajeunir toute l'Association en installant des ordinateurs et des logiciels de communication partout. «La communauté oppose une certaine résistance aux changements, rapporte-t-il, mais son ardeur est telle qu'elle réussit à convaincre tout le monde d'utiliser ce médium».

«J'aime tout ce que je fais, et je suis reconnaissante de pouvoir profiter de toutes ces opportunités qui me sont offertes et des gens qui m'entourent. Et je suis heureuse de ne faire absolument rien, à l'occasion. Vivre dans la nature et auprès des sympathiques concitoyens du Haut-Saint-François est un réel plaisir», conclut-elle.

 

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