La vérité par la presse locale

Roger Leduc, Le Cantonnier, Disraeli

Il y a une quinzaine d’années, j’ai commencé à m’intéresser à la géopolitique. D’un site à l’autre sur le Net, j’ai rencontré des géopoliticiens, des journalistes, des historiens et des écrivains qui m’ont fait découvrir une réalité à l’opposé de tout ce que je pouvais m’imaginer. J’ai alors compris qu’il y avait deux types de presse, deux sortes d’information. L’une totalement manipulée par la haute finance qui paie les commandites, et l’autre, parallèle, libre. Comme un oignon où plusieurs pellicules cachent le centre, à mesure que j’ai commencé à éplucher le mensonge — déguisé en vérité — j’ai découvert l’énormité de la chose.

Si je vous dis que nous sommes à la veille d’une Troisième Guerre mondiale, si je vous annonce que dans les hautes sphères occultes du pouvoir financier, on veut éliminer plus de quatre milliards d’individus pour régler le problème de la surpopulation mondiale, vous allez dire :  « Il est fou… on en aurait entendu parler. » C’est pourtant le drame qui se joue en ce moment au-dessus de nos têtes et ce vers quoi nous nous dirigeons.

Les médias, comme les hommes et les femmes politiques, ne peuvent exister sans commanditaires, sans publicité. La visibilité, l’information et l’argent sont les nerfs de cette guerre où le mensonge domine tout. Avant les années Reagan, le politique arrivait à contenir jusqu’à un certain point la haute finance. Il y avait des lois qui empêchaient les prédateurs financiers de saccager les mesures sociales qui protégeaient les travailleurs. Ces gains sociaux avaient exigé de longues luttes avec ces mêmes exploiteurs financiers. Une à une, à partir des années 70, toutes ces lois ont été abolies. Les gouvernements sont maintenant à la botte de ce système dirigé par le 1 % des ultras riches…, et les peuples n’ont plus rien à dire. Les journalistes de la presse officielle (les grands journaux) ont suivi cette même tangente et doivent aujourd’hui sacrifier l’objectivité et la franchise sous peine d’être rejetés du système et de perdre leur gagne-pain.

Les hommes et les femmes à la direction des grands pays occidentaux, penchant à gauche ou à droite, sont là pour recevoir les invectives des populations pendant qu’agissent librement, derrière l’écran de fumée, ceux qui ont le véritable pouvoir. La démocratie est devenue un prétexte, une façade. Ces politiciens, issus des hautes écoles où seul le libéralisme économique doit exister, ont été programmés et choisis en fonction de cette capacité d’allégeance totale au système financier. Pour eux, c’est la soumission en échange d’un prestige éphémère hautement rémunéré.

Tous d’habiles menteurs, ils sont capables de dire tout avant les élections et son contraire le lendemain. Ces technocrates sont les hommes de main des parrains de la finance. Des casseurs de bras intellectuels qui ont pour mission de pousser les peuples dans l’engrenage financier. Le but, l’esclavage par la dette. La plupart ont travaillé pour l’une ou l’autre des super banques (too big to fail : trop grosses pour faire faillite) et ne font que suivre les directives venues d’en haut. Avec ce renversement des rôles, l’homme politique devient l’administrateur, l’exécutif des financiers qui légifèrent. Nos petits politiciens régionaux sont des anges à côté d’eux, même s’ils sont aussi tributaires de ce système qui fonctionne comme le crime organisé. Il faut descendre bien bas dans la hiérarchie du monde politique et de l’information pour trouver des gens honnêtes.

Voilà pourquoi il est important d'avoir une presse locale et de s'y exprimer. Voilà pourquoi un système coopératif pourrait nous permettre d'acquérir nos vraies lettres de noblesse. Je reviendrai sur le sujet. C'est à nous de faire que le prochain monde appartienne aux femmes et aux hommes de bonne volonté.

 

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