L’appel du trombone!

Margot Lemire, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda

Au coeur de l’hiver, Hugo Bégin, musicien prodige, revient nous enchanter de ses talents multiples. Ce concert, c’est son merci bien spécial à la région, à ses parents, à ses professeurs, à ses amis, à l’Orchestre symphonique régional (OSR), ainsi qu’au Centre musical en Sol Mineur, qui l’ont aidé à devenir l’homme et l’artiste qu’il est maintenant.

Je veux vous parler de l’homme. Vous découvrirez l’artiste en concert en janvier. Hugo Bégin naît à St-Bruno-de-Guigues et immigre à Beaudry à l’âge de 10 ans. Il passe son adolescence à Rouyn-Noranda, à la Polyvalente d’Iberville. Dès le secondaire I, il choisit le trombone au cours de musique obligatoire. «C’est ma chance», dira-t-il, car il aime la sonorité de cet instrument.

Époque marquante et heureuse qu’il passe dans le local de musique de sa professeure Lise Langlois, avec ses amis étudiants, passionnés comme lui. Époque où il rencontre Alain Trudel, le meilleur tromboniste au monde. Une révélation! Être musicien peut être une option de vie!? «Je venais de trouver mon maître. Mon modèle. Je l’ai suivi, Camp d’été, études supérieures au Conservatoire de musique du Québec à Montréal.» Il dira aussi : «L’époque des études est difficile. Apprendre la musique, l’amadouer, rentrer les sons dans les bras, les joues, les mains, le coeur, le cerveau, c’est long. C’est un travail solitaire de persévérance.»

La vraie musique commence après les études. Avec la vraie vie. Et la vie lui sourit : Orchestre symphonique de Montréal, Orchestre mondial des Jeunesses musicales, tournées, tant en Europe qu’en Asie, le sortent de sa solitude. Il en est fier!

Pour le concert de janvier, Hugo profitera du talent de metteure en scène de Lucie Legault-Roy. Il trouve intéressante cette expérience intense. Il y apprend à considérer le concert en tant qu’un spectacle global dans lequel s’affrontent ou s’harmonisent toutes les parties : musique, émotions, mouvements, éclairages, logistique. Lucie, quant à elle, se réjouit de soutenir un artiste polyvalent de si grand talent.

À travers ses horaires chargés et ses succès, Hugo Bégin trouve le moyen de graduer de l’École d’ébénisterie d’art de Montréal en 2012. Son amour pour le bois lui vient de son père. Ce dernier possède un atelier bien outillé où Hugo va souvent s’évader. Quand le calendrier s’étire, c’est là que le musicien entretient son besoin de créer…

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