Marjolaine Jolicoeur, L’Horizon, Basques
« Le conte est cet art de la scène qui survit à la panne d’électricité.» (Mike Burns)
Le Festival des contes et récits de la francophonie de Trois-Pistoles est devenu un incontournable. On vient de partout pour entendre des histoires à dormir debout, des récits de vie, des conteurs délirants ou des menteurs sympathiques dans cette véritable célébration des mots. « Cette année, nous avons accueilli près de 2 500 personnes, dont plusieurs sont de fidèles festivaliers qui reviennent chaque année », nous dit Karine Vincent, coordonnatrice pour les Compagnons de la mise en valeur du patrimoine vivant de Trois-Pistoles, l’organisateur du festival.
Ces fidèles festivaliers proviennent du Bas-Saint-Laurent mais beaucoup d’autres aussi de la région de Montréal et de Québec. Pour cette 16e édition, c’est plus de vingt conteurs qu’on retrouvait dans divers lieux pistolois ou dans des municipalités des Basques et même d’ailleurs.
Les points forts du festival ? « La Grande veillée du conte du samedi soir était complet et il y en a même qui se sont butés à la porte, faute de réservation. Au même moment à la chapelle de l’Église de Trois-Pistoles, on pouvait assister une soirée de slam. Les 125 personnes présentes ont beaucoup apprécié ce mélange de paroles et de musique sous de magnifiques éclairages », répond Karine Vincent.
Il y a eu aussi de belles découvertes lors du Cabaret des inspirés par exemple, où des conteurs avec une certaine expérience d’écriture mais sans expérience de la scène, s’y produisaient pour la première fois. Tous les autres événements tenus au Café Grains de Folie furent aussi très populaires.
Les petites gueules
Le Festival s’est promené dans plusieurs municipalités, à Saint-Simon, Saint-Paul-de-la-Croix et Saint-Clément. Il a visité de plus près d’une quinzaine d’écoles, amenant ainsi un jeune public à découvrir des spectacles de contes de qualité. À Saint-Jean-de-Dieu, le conteur Mike Burns a donné un spectacle en anglais aux élèves de l’école secondaire. La Forge à Bérubé a accueilli aussi de nombreuses écoles venues entendre des conteurs.
Le Festival des petites gueules a été remise au programme cette année et permettait à de jeunes conteurs de monter sur les planches. Des élèves de 5e année de l’école Litalien ont été accompagnées pendant plusieurs semaines par le conteur Marc Sauvageau pour ensuite présenter leurs histoires à la Forge à Bérubé.
Autre nouveauté, afin d’offrir encore plus de visibilité aux conteurs, les Compagnons s’associent maintenant avec d’autres salles de spectacle pour les recevoir. Cela permettra de diminuer les frais de tournées, autant pour les conteurs d’ici que pour ceux venant d’Europe.