Catastrophe évitée à Saint-François

Raynald Laflamme, L’Écho de Saint-François, Chaudière-Appalaches

L’effondrement d’un silo-tour à la Ferme Bonneau & fils du 1130, chemin Saint-François Ouest à Saint-François a causé tout un branle-bas de combat dans la nuit du 21 septembre afin que la chute du colosse de 75 pieds rempli aux trois quarts de maïs-ensilage ne dégénère en une catastrophe.

Daniel Bonneau, un des propriétaires de l’entreprise, a constaté lors d’une ration du troupeau vers les 21h30 dans la soirée du jeudi 20 septembre que quelque chose n’allait pas du côté de l’un de ses deux silostours. Des craquements suivis d’une inspection visuelle au bas du silo l’ont convaincu de faire appel immédiatement à une personne spécialiste de ce type de structure. Celui-ci a été suivi de la présence sur les lieux du chef pompier, M. Jacques Théberge. C’est ce dernier qui a sonné l’alerte des pompiers à 22 heures.

Un cordon de sécurité a été immédiatement érigé. Le chemin Saint-François Ouest en direction de Saint-Vallier a été fermé à toute circulation dans les deux directions. Le silo menaçait de s’effondrer à tout instant sur la voie publique en percutant au passage une ligne électrique. Par mesure de sécurité afin d’éviter un incendie, Hydro-Québec, suivi de Vidéotron et de Telus ont été appelés afin de démanteler la ligne à cette hauteur, provoquant une panne de courant temporaire dans le secteur nord de Saint-François.

Finalement, ce n’est que vers 17 heures le vendredi que le silo s’est couché. On a craint à un certain moment qu’il ne s’effondre sur la vacherie. Le destin l’a plutôt fait s’épandre du côté de la route fermée à toute circulation, évitant même d’emporter dans sa chute un poteau électrique à proximité. Samedi, lors de la visite de L’Écho, la famille et les proches ne pouvaient que constater l’ampleur de ce qu’aurait pu être une catastrophe si le silo avait choisi le silence de la nuit pour terminer sa vie utile.

 

Des pertes matérielles

Daniel Bonneau estime la perte à 100 000$. La période de nettoyage terminé et la brèche colmatée dans la structure éventrée de l’étable, les propriétaires se mettront à la recherche de foin-ensilage, balles rondes ou balles carrées, pour compenser ce manque de nourriture pour le troupeau. La ferme n’était pas assurée pour ce genre de catastrophe.

L’an passé, alors que la tempête tropicale Irène balayait la région, le Ferme Bonneau & fils avait essuyé au champ la perte de maïs-ensilage. Deux années coup sur coup de malchance pour cette ferme en production laitière détenue en copropriété par Rachel, Daniel et Mathieu Bonneau.

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