François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville
Le docteur Stanley Vollant, premier chirurgien autochtone du Québec, était de passage dans la région, les 8 et 9 septembre 2012, dans le cadre du projet Innu Meshkenu.
Le chirurgien poursuit une longue marche à travers le Québec, à la rencontre des gens des communautés des Premières Nations et des communautés voisines. S'il veut inspirer les jeunes sur l'importance des études et sur l'acquisition de saines habitudes de vie, le docteur Vollant souhaite aussi recueillir des éléments de connaissance et de médecine traditionnelle auprès des aînés afin de contribuer à la conservation et à la transmission de ce patrimoine.
Depuis le Centre de santé de Wôlinak jusqu'à l'Institut Kiuna d'Odanak, en passant par Nicolet, Stanley Vollant aura parcouru la distance en compagnie de nombreux marcheurs.
« Cette marche est une excellente façon de faire la promotion de saines habitudes de vie auprès des autochtones », a souligné le Dr Stanley Vollant. « Je suis ainsi très heureux que des étudiants de l'Institution Kiuna, le seul établissement postsecondaire autochtone de la province, marchent aussi avec moi dans le cadre de leur cours d'éducation physique.» Ce segment, de Wôlinak à Odanak, aura permis d'atteindre un autre objectif ; celui de favoriser une meilleure compréhension mutuelle des cultures autochtones et non autochtones dans le but, entre autres, de permettre l'établissement de liens durables entre les différentes cultures.
UN LONG PÉRIPLE
M. Vollant s'est lancé dans un périple de cinq mille kilomètres au total au rythme de mille kilomètres par année. Commencé en 2010, ce parcours, à pied, sur les chemins foulés par ses ancêtres durera cinq ans.
Le projet Innu Meshkenu revêt pour lui une importance majeure vu les problèmes criants des communautés autochtones. « En effet, on y retrouve un taux de suicide six fois plus élevé que celui du reste de la population canadienne, trois fois plus de personnes diabétiques et de fumeurs, deux fois plus de gens qui souffrent d'obésité, deux fois plus de familles monoparentales et un taux de décrochage scolaire au niveau secondaire de 50%».