Francis Plante, le Journal Mobile, Saint-Hyacinthe
Pour leur troisième album sorti en février de l’année dernière, Olivier Langevin et sa bande auront délaissé, en plus de l’attribut « 500 » qui faisait anciennement partie de leur nom, le côté obscur des albums précédents au profit de textures plus électro. Mais ne nous méprenons pas, le son rock blues sale y est toujours présent, mais désormais agréablement teinté de claviers et de l’ajout de voix féminines. Et si ce n’est déjà fait, vous pourrez très bientôt tester leur nouvelle sonorité puisque la troupe de Langevin foulera le sol maskoutain l’automne prochain !
Cinq ans après nous avoir donné le tonitruant Le temps au point mort, la formation délaisse ici l’artillerie lourde pour permettre aux effets groovy, pédales fuzz et autres rythmes distorsionnés de prendre le dessus. Toujours accompagné de Fred Fortin à la basse et du claviériste Frank Lafontaine (Karkwa), Langevin nous prouve – encore ici – qu’il est un compositeur hors pair. Ses textes parlent d’amour et de mort et le son qui les accompagne donne simplement envie de se mouvoir le corps dans une suite de mouvements ordonnés ! « À cause de toi, le ciel est comme un dancefloor maléfique », extrait de la pièce Piste 1, qui roule présentement dans une publicité télé de Mazda, vient facilement nous le prouver… Et même si on a de difficulté à déterminer un style prédéfini pour cet album, lequel est empreint de multiples courants, la mélodie et le rythme prédominent et nous rappellent sans cesse que le but premier dudit album est de nous faire bouger !
Nominé aux prix Polaris pour le meilleur album canadien de 2011, Tigre et Dieseltranspire l’énergie brute. Il se dégage, du 3/4 des pièces qui composent cet album, des effluves de fond de garage mêlées à quelques émanations de boogie. Et même avec certaines pièces moins enflammées comme Mélodie mécanique, l’album ressort néanmoins comme une irrésistible combinaison de rythmes accrocheurs. Par ailleurs, pour les avoir vus en spectacle au Club Soda en novembre dernier, je peux vous assurer que la formation est, sur scène, fidèle à ce qui se dégage de ce troisième opus et qu’elle n’a rien à envier aux légendes du rock…