Jean-Claude Vézina, Le Haut-Saint-François, Estrie
L'installation de 17 puissants luminaires DEL au poste frontalier américain du côté de Chartierville affecte la réserve de ciel étoilé de l'Observatoire du Mont-Mégantic. Le député de Compton, Jean Rousseau, s'implique pour demander à nos voisins du Sud de corriger la situation.
L'obsessive quête de sécurité américaine nuit à la vocation scientifique de l'Observatoire astronomique du Mont-Mégantic, aux travaux de recherches des astronomes amateurs, sans oublier la mission de vulgarisation qu'ils y exercent auprès des nombreux visiteurs, affirme Raymond Fournier, conseiller municipal de Chartierville et fondateur du Club d'Astronomie de la Première Réserve Internationale de Ciel Étoilé (CAPRICE).
Les 17 puissants luminaires DEL projettent dans le firmament un dôme de lumière qui compromet les observations dont les conclusions franchissent les frontières pour s'ajouter à celles des autres grands télescopes terrestres et en orbite.
Il existe de par le monde 4 Réserves internationales de ciel étoilé (RICE). Celle du Mont-Mégantic est, pour l'instant, la seule implantée en milieu habité. Depuis 2007, toutes les municipalités québécoises situées dans un rayon de 50 km ont appliqué un règlement pour réduire la pollution lumineuse. Même Sherbrooke, à 60 km, a entériné une telle résolution.
Après les actions menées par CAPRICE, en accord avec le Parc et l'Observatoire, Jean Rousseau, député du NPD pour Compton-Stanstead, en a avisé Andrew Parker, du Consulat américain à Montréal. En réponse, le diplomate se disait désolé des inconvénients.
Les prochaines étapes, annonce l'élu Rousseau, seront d'en informer directement la direction des douanes américaines par la voix du gouverneur et du sénateur de l'état du New Hampshire. Pour sa part, CAPRICE s'adressera à l'organisme International Dark Association (IDA) pour appuyer les démarches nord-américaines.