Ma lettre aux politiciens : Quelle place pour l’enfance et la jeunesse ?

Roger Toguem, Intégr’action, Montréal

Le Québec se prépare à élire un nouveau gouvernement le 4 septembre prochain. Qu’il soit libéral, péquiste, caquiste ou autre, nombreux sont les observateurs avertis qui témoignent que le Québec s’achemine vers une ère nouvelle.

Si tant de québécois et québécoises aspirent au changement dans un contexte où le système est paralysé par des maux : corruption, chômage et perte de la langue française et ceux-ci, entretenus par le ras le bol d’une jeunesse en face de l’augmentation des frais de scolarité et de notre système de santé malade, il faut dire que l’heure est grave.

Quelle est la prise de conscience de nos leaders sur leurs projets politiques et leurs multiples promesses ? Car, jusqu’ici, nous attendons toujours que nos politiciens nous expliquent concrètement ce qu’ils comptent faire pour notre jeunesse sur qui l’avenir du Québec repose.

La jeunesse est l’avenir de la Nation, on ne le dira jamais assez. Alors, à la question de savoir si l’on peut bâtir l’avenir sans l’éducation, il se dégage plusieurs interrogations.

C’est à juste titre que l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan, dans son rôle d’interpeler les gouvernements sur la place importante qu’occupent l’enfance et la jeunesse, s’était exprimé en ces termes :

« Ce sont l’espoir et l’énergie des jeunes, leur enthousiasme et leur volonté d’expérimenter qui font avancer la société. Inversement, l’aliénation des jeunes est une garantie de malaise social. Des projets convenablement ciblés peuvent tirer les exclus de leur marginalisation. Si l’on ne veut pas perdre une génération de plus, il faut agir vite et sur une grande échelle. Une société qui se coupe de sa jeunesse, se coupe de sa source de vie, elle se condamne à mourir vidée de son sang ».

 

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