Les infinis possibles

Aude Provost, Journal des Citoyens, Prévost-Piedmont-Sainte-Anne-des-Lacs

Dès l’entrée, les couleurs de Claude Gauthier et les textures et Lucie Lacroix submergent les visiteurs. Ce peintre et cette peintre collagiste nous emmènent dans leur monde, grâce aux images que suscite l’observation de leurs œuvres, telles des fenêtres sur leur imaginaire. L’exposition du 21 et 22 juillet se poursuivait les 28 et 29, de 13 à 16 heures à la salle multifonctionnelle de la gare de Piedmont.

Lucie Lacroix aime utiliser des morceaux de revues provenant de partout à travers le monde, qu’elle passe à la déchiqueteuse et réassemble avant de les coller sur une toile.

Superposée sur plusieurs épaisseurs, elle enrichit ces images de couleurs et de dessins. L’une de ses séries d’œuvres, baptisées La réconciliation des discordances, est inspirée de cartes du monde. Dans plusieurs de ses œuvres, un personnage flotte parmi les éléments disposés, représentant le roulement perpétuel de notre intellect. Le fait que ses créations soient plutôt abstraites laisse toute la place à l’imagination des visiteurs. Cette artiste aime également le fait que les œuvres se salissent lorsqu’elle les crée ; travailler avec les mains lui permet de s’imprégner de ses œuvres.

Claude Gauthier pour sa part, utilise des couleurs beaucoup plus criardes. Les jaunes, rouges, verts se mêlent dans la superposition qui dessine des formes animalières ou des personnages. Moins loquace que sa collègue, cet artiste est par contre intarissable dans l’explication de ses œuvres avec ses collègues artistes, venus le visiter afin d’admirer ses toiles les plus récentes. Ces derniers se sont montrés très impressionnés du savoir-faire de leur confrère. Les jeunes visiteurs ont été particulièrement attirés par ses œuvres, les textures sous les doigts semblaient les intriguer particulièrement, alors que les couleurs vives étaient d’un attrait intense pour leurs petites mains.

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