Projet fort d’Odanak : Les archéologues mettent au jour les fondations de la première église

Par François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville

Découverte majeure, dans le cadre de la campagne de fouilles archéologiques en cours à Odanak.

Les spécialistes ont mis au jour la fondation de la première église érigée dans la communauté Abénakise, comme le montre l’archéologue Michel Plourde, sur la photo en page couverture.

Au moment d’aller sous presse, si les archéologues demeuraient prudents, avant de confirmer qu’il s’agit là d’une découverte probante quant à l’emplacement du fort d’Odanak; pour la directrice générale du Musée des Abénakis, Michelle Bélanger, cette fois-ci pourrait bien être la bonne.

«Tout ce qu’on trouve remonte à l’époque du Fort. Plusieurs objets sont liés à la défense des lieux plutôt qu’à l’occupation domestique», a-t-elle déclaré, le 6 août dernier. L’église, construite en bois sur des fondations de pierres eu début du dix-huitième siècle, avait été incendiée en 1759, lors d’une invasion par l’armée britannique. Elle avait reconstruite sur le même site. Les fondations qui ont été retrouvées par les archéologues sont situées près du presbytère actuel.

Le projet «Fort d’Odanak : le passé revisité» vise à localiser un village fortifié construit vers 1704 aux abords de la rivière Saint-François. Selon Michelle Bélanger, directrice du Musée, ce serait la seule fortification commandée par le Roi de France construit par et pour les Abénakis.

«Les recherches archéologiques, sous la direction des archéologues Geneviève Treyvaud et Michel Plourde, permettront de documenter plus précisément les modes de vie du passé et de répondre à des questions pointues telle que la reconstitution des techniques artisanales, de la diète alimentaire et  du tissu végétal notamment en ce qui concerne les plantes médicinales afin d’encourager un programme de réintroduction de la flore disparue», relate Mme Bélanger, dans un communiqué. «Enfin, une synthèse sur l’occupation Abénakise du territoire sera réalisée ainsi que la mise en valeur des artefacts découverts au cours des quatre années du projet.»

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