Trois-Rivières, bientôt très équitable?

Matthieu Max-Gessler, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, mai 2012

Depuis plus d’un an, les membres du comité jeunesse du Comité de solidarité/Trois-Rivières (CS/TR) font des pieds et des mains pour sensibiliser la population et les commerçants trifluviens aux retombées positives du commerce équitable. Le but de cette opération de taille? Faire de Trois-Rivières une «ville équitable». Un an après le début des démarches en vue de l’obtention de la certification de Trois-Rivières «ville équitable» par Transfair Canada, une bonne partie du chemin est faite. Deux des six conditions ont été remplies et la troisième est en voie de l’être. Ainsi, le comité jeunesse est en communication avec la Ville de Trois-Rivières, qui devrait adopter sous peu une résolution en appui au projet de certification. «Cette résolution est à l’ordre du jour, elle devait être déposée en avril, assure Anick Michaud, agente de développement au CS/TR. On s’attend à ce que ce soit fait et reçu positivement d’ici le mois de mai.» La Ville devrait aussi vraisemblablement rendre disponibles des produits équitables dans sa salle des conseillers.

Mission accomplie aussi du côté des commerces qui vendent équitable: 31 marchés et 13 cafés trifluviens offrent deux produits ou plus, ce qui répond à la deuxième condition de la certification. «L’objectif est atteint, mais l’idée est de continuer à travailler avec les commerçants pour les sensibiliser à faire toujours davantage, poursuit Anick Michaud. On aimerait faire un formulaire d’engagement avec eux. C’est un objectif à long terme.» Ce recensement sert également d’outil de promotion au comité, qui peut informer la population sur les commerces où acheter équitable.

Une des principales raisons qui ont poussé le comité jeunesse du CS/TR à se lancer dans l’aventure de «Trois-Rivières ville équitable» est l’occasion de promouvoir l’engagement citoyen, notamment chez les jeunes. De plus, le comité soutient que «ce serait une occasion en or pour Trois-Rivières de se faire reconnaître et de se positionner au moment où tout le Québec adopte un «virage vert».

Anick et son équipe de bénévoles en sont à présent à rallier à leur cause écoles, institutions religieuses et milieux de travail. Un travail qui va bon train, assure-t-elle. «Avec le Réseau InTerre Actif, nous faisons beaucoup de sensibilisation dans le milieu scolaire. On a aussi développé un album pédagogique sur le commerce équitable.» En ce qui concerne les communautés religieuses, le comité est en contact avec le Diocèse de Trois-Rivières. Six de ses membres partiront prochainement en Haïti constater les retombées du commerce équitable et iront les présenter aux communautés religieuses trifluviennes par la suite.

Le comité jeunesse du CS/TR profitera d’ailleurs de la deuxième édition de la «Quinzaine du commerce équitable» pour poursuivre sa mission de sensibilisation. «On va continuer à faire connaître le commerce équitable à la population, comme l’an dernier, résume Anick Michaud. Mais on va mettre l’accent aussi sur la recherche de collaborateurs.»

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