Une foule nombreuse à la réunion publique d’information

Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 25 avril 2012

Près de 300 personnes assistaient à la réunion publique d'information présentée par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs afin de renseigner la population sur les grandes lignes du plan directeur provisoire du projet de parc Opémican, rendu public en mars 2012.

D'emblée, l'animateur de la rencontre, Jean Cotten, aussi porte-parole du comité régional sur le projet de parc Opémican, a mis l'accent sur le fait qu'aucun argument pour ou contre le projet de parc ne serait admis durant la période de questions.

A tour de rôle, les chargées de projet du Service des parcs du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Isabelle Tessier et Maryse Cloutier ainsi que Claire Ducharme, vice-présidente à Parcs Québec pour la conservation, l'éducation et le développement, ont présenté les principaux points d'intérêt décrits au plan directeur provisoire.

Dans un premier temps, l’entendu du projet du parc a été réduite pour passer de 341 km2 à 293 km2. Si l'on compare avec le territoire qui était à l'étude, le zonage proposé exclut tout le secteur qui part de la Baie Honan pour dépasser de quelques kilomètres la Pointe McMartin, un autre secteur au nord de la Pointe Topping (Grande Chute de Laniel) jusqu'à la Baie à Baptiste, l'ile du Club Wabinning (White Lake Club), et toute la partie qui se trouve au sud de la Route 101 entre la Baie Thompson et la Baie Honan à l'exception, évidemment, du secteur du site historique où l'on retrouve les anciens bâtiments. D'autre part, une section de la Rivière Kipawa est maintenant incluse dans le territoire projeté étant donné l'abandon du projet hydroélectrique Tabaret par Hydro-Québec.

Advenant la réalisation du parc, l'aménagement d'un terrain de camping d'entre 50 et 100 places est prévu près du site historique ainsi que la restauration des sept bâtiments toujours existants. Les randonnées pédestres, à vélo, en raquettes et à skis, le canot-camping, la pêche, la baignade et l'escalade sont parmi les activités qui pourraient être réalisées dans les limites de l'éventuel parc. Si l'étude de sa paroi rocheuse démontre un potentiel intéressant, un via ferrata serait envisagé sur le flanc de l'une des falaises à condition que l'on n'y retrouve pas d'espèces végétales ou animales devant être présentées. Un via ferrate constitue un parcours spécialement aménagé afin de rendre l'escalade accessible à ceux qui ne sont pas des habitués de ce sport.

La période de questions a porté sur plusieurs points qui ont fait ressortir les préoccupations des uns et l'intérêt des autres. Les opposants ont tenté à plusieurs reprises de savoir si le conseil municipal de la ville de Témiscaming détenait le pouvoir d'empêcher la création du parc Opémican. La réponse fut toujours la même à savoir qu'une telle décision revenait au premier ministre du Québec dépendamment du rapport du président des audiences publiques qui se tiendront les 9 et 10 juin prochains à Témiscaming. A cet effet, la géologue, Isabelle Tessier, a insisté à plusieurs reprises sur l'importance, pour les personnes intéressées à formuler leurs opinions ou suggestions sur les divers aspects du projet, de déposer un mémoire avant le 18 mai prochain. Des participants ont également relevé l'impact d'une trop grande concentration de chasseurs dans un même secteur advenant leur relocalisation si le parc était créé. Les questions ont également porté, pour nommer quelques thèmes abordés, sur les possibilités de subventions, les partenariats avec les commerces locaux, l'hébergement, la circulation des véhicules tout-terrains ainsi que la perte de revenus en taxes municipales versus les retombées économiques d'un éventuel parc.
 

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