La Dette un film tourné à Saint-Hippolyte

Martine Laval, Le Sentier, Saint-Hippolyte, mars 2012

Le court-métrage La Dette, présenté à la Cinémathèque québécoise à Montréal le 6 février, a été tourné en totalité à Saint-Hippolyte, sur un terrain de la 5e Avenue.

Nicolas De Montigny, jeune cinéaste de 26 ans qui a étudié à l’Institut national de l’Image et du Son (INIS) de Montréal en cinéma et production, a réalisé et produit ce film en collaboration avec Richard Duquette.

Basé sur ce que les générations se lèguent entre elles, Nicolas De Montigny a voulu raconter l’histoire fictive de Carl, un jeune homme dans la trentaine, qui hérite de la terre familiale suite au décès de son père. Endetté, il songe à vendre son nouveau bien pour régler ses dettes. Dans l’attente du courtier immobilier à qui il a l’intention de donner cette mission, Carl se promène sur la terre avec sa « blonde » et lui raconte ses souvenirs à propos de ce lieu où il a vécu. L’arrivée du courtier remet toutefois les choses en question, lorsque celui-ci se demande s’il ne vaudrait pas mieux démolir la maison, qui à ses yeux n’a pas une grande valeur. Carl réalise alors que l’héritage qu’il a reçu de son père n’en est peut-être pas un monétaire, mais plutôt moral et sentimental.

La Dette est en quelque sorte un signe de reconnaissance de Nicolas envers son père qui dans la réalité actuelle, continue de le supporter et de l’encourager dans la réalisation de ses rêves, malgré qu’en bon adolescent égocentrique qu’il fut entre 2004 et 2007, il n’a rien fait pour encourager son père à réaliser le sien de construire une maison sur sa terre de la 5e Avenue à Saint-Hippolyte. Maintenant adulte, la maison terminée depuis environ cinq ans, le fils réalise que, bien qu’il n’ait rien fait pour aider son père, il profite régulièrement de cette maison dans laquelle il n’a même pas planté un clou, mais surtout qu’il n’a contribué en rien à la mise en œuvre du rêve de son père. Le parallèle entre le film et la réalité de Nicolas est une réflexion sur le lègs des parents et ce qu’il signifie pour les enfants qui le reçoivent.

La Dette met en vedette les comédiens professionnels Jean-Philippe Baril-Guérard, Ingrid Falaise, Benoit Saint-Hilaire et Joseph Bellerose dans une réalisation de Nicolas De Montigny et Richard Duquette. Il serait intéressant de voir ce film projeté ici-même sur son lieu de tournage. Une fois la bibliothèque construite, peut-être aurons-nous cette chance. Un projet à garder en banque.

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