Introduction céleste pour janvier

Denis Verrier, Le Stéphanois, Saint-Étienne-des-Grès, janvier 2012

2012 et tout le monde est encore en vie ! C’est donc dire que même avec toutes les mauvaises prédictions entendues à gauche et à droite ces derniers temps, la fin du monde peut attendre encore un peu… Et donc pas non plus d’alignement de planètes inoffensif à venir…

Cependant je peux vous dire qu’il était bien plaisant en décembre d’apprécier la présence de Vénus en début de soirée à l’horizon Sud-Ouest et, par la suite, d’observer Jupiter dans ses détails ; choses encore possibles en janvier même que la belle Vénus nous promet un début d’année extraordinaire. Planète soeur de la nôtre et arborant le nom de la déesse de l’amour et de la beauté, Vénus, très haute dans le ciel en début de soirée, sera l’objet céleste le plus brillant du ciel nocturne de janvier, mise à part la Lune bien entendu. Elle sera accompagnée d’un très mince croissant de Lune les 25 et 26 janvier. Elle nous fera donc commencer la nouvelle année en beauté. Mars de son côté commencera à se montrer le bout du nez à l’horizon Est vers 21 heures pour ensuite se laisser observer dans les détails pour le reste de la nuit. Sa calotte polaire sera-t-elle visible ? Pourra-t-on apercevoir les « canaux » à sa surface ? C’est à suivre, ou à observer… Un grossissement de 120X sera amplement suffisant et pas besoin d’avoir un instrument de gros diamètre vu sa brillance. Le secret est de l’observer un soir où l’air est stable et nul besoin que la transparence soit à son meilleur car l’air humide, lorsque stable, agit un peu comme un filtre et fait parfois ressortir des détails qui nous échappent en autres temps. Jupiter, pour ne pas l’oublier, nous accompagnera tout au long de la nuit, nous présentant fièrement ses bandes nuageuses sous un grossissement de 80X et plus. Encore là, pas besoin d’un gros diamètre de télescope.

Et pour ceux qui possèdent des jumelles (8X40mm et plus), le suivi de la danse de ses Lunes pourra être des plus intéressant si on prend le temps de les produire en esquisses aux heures. Celle qui bouge le plus rapidement est Io, ensuite viennent, dans un ordre décroissant de mouvement, Europa, Ganymède et Callisto. Les deux dernières prenant plusieurs journées à faire le tour de la planète.

La pleine Lune masquera le fond du ciel le 9 tandis qu’elle sera nouvelle le 23 soit le milieu de la période idéale pour observer le ciel profond. Du côté des constellations, suivant Orion, nous verrons se lever à l’Est le Grand Chien surmonté la brillante Sirius et suivi de son compagnon le Petit Chien avec sa quasi aussi brillante Procyon. Et un peu plus tard, ce sera au tour du Cancer de se lever avec en son coeur M44, le magnifique Amas Ouvert de la Ruche distant de quelque 500 années lumières et regroupant une centaine d’étoiles. Précédant le Cancer, les étoiles Castor et Pollux personnifient les Gémeaux. On remarque facilement que Pollux est de couleur jaunâtre par rapport à sa voisine. Et ensuite, toujours en remontant le zodiaque vers l’Ouest, le Cocher avec sa brillante Capella et son trio d’Amas Ouverts M36, M37 et M38. Suivis du Taureau avec sa brillante Aldébaran juste à côté de l’Amas Ouvert des Hyades. Et juste au-dessus, les sept soeurs ; l’Amas Ouvert des Pléiades. Au zénith, soit droit au-dessus de nos têtes, la constellation de Persée qui abrite le double Amas visible qu’aux jumelles tellement il est étendu. Et non loin de là, aussi en dessous de Cassiopée (le « W »), M31, la grande Galaxie d’Andromède dans la constellation du même nom, aussi visible aux jumelles.

Suite à cette introduction céleste pour janvier, il ne me reste qu’à vous souhaiter une bonne et heureuse année 2012 avec, espérons-le, un maximum de nuits dégagées et pas trop de températures arctiques.
 

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