St-Pie-de-Guire accueille un site de lancement de fusées

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 19 octobre 2011

Une vingtaine de fusées haute puissance se sont envolées depuis un site de lancement spécialement aménagé à Saint-Pie-de-Guire. Cette activité a duré toute la journée du 8 octobre dernier. L'événement était organisé par Tripoli-Québec, qui supervise les lancements de fusées.

Une équipe d'étudiants d'Oronos Polytechnique, société technique de l'École Polytechnique de Montréal, était également sur place. Elle avait pour objectif de faire décoller trois fusées capables d'atteindre 3 000 pieds d'altitude (environ 915 mètres) en moins de cinq secondes.

Ces lancements devaient notamment permettre à l'équipe de tester des composantes électroniques et nouveautés techniques. Cette journée était aussi une occasion pour l'équipe d'Oronos de se préparer en vue d'une compétition d'envergure internationale, laquelle aura lieu en juin 2012 à Green River, dans l'Utah. Outre les essais prévus par les étudiants, plusieurs lancements ont eu lieu. Les envolées réussies, souvent spectaculaires, ont reçu les applaudissements des gens présents.

Plusieurs se sont en effet déplacés dans un champ situé dans le 9e rang, à Saint-Pie-de-Guire. C'était la deuxième fois, cette année, qu'un tel événement avait lieu au même endroit ; la précédente activité s'y étant déroulée en août dernier.

Mais ne lance pas une fusée qui veut. Les participants ont dû obtenir une certification de l'Association canadienne de fuséologie, au préalable. Comme Christophe Courtois, qui était venu de Montréal pour y faire l'essai de sa fusée, munie d'un moteur de niveau 3, c'est-à-dire une catégorie parmi les plus puissantes. « Pendant son envol, la fusée passe de 0 à 900 km/h en 1,8 seconde », nous a-t-il expliqué, ajoutant qu'en règle générale, la combustion du moteur, pendant la poussée, durait tout au plus deux secondes.

Le lancement de ces fusées requiert aussi une sérieuse préparation. Par exemple, M. Courtois a effectué des simulations informatiques pour étudier le comportement de l'engin et mettre au point les différents réglages. Poussant l'expérience plus loin, il a même installé des caméras stéréoscopiques sur le fuselage de l'appareil.

Plus encore, M. Courtois veut concevoir un planeur téléguidé qui serait intégré à sa fusée. « Ça permettrait de contrôler l'atterrissage », a-t-il ajouté, dans les moments précédant le lancement.

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