Eric Mondou, Le Journal des citoyens, Prévost, juillet 2011
Des travaux majeurs sont actuellement en cours à l’usine d’épuration de Prévost. Cette intervention a pour but de desservir l’expansion du périmètre urbain qui n’a cessé de s’accroître au cours des dernières années.
Amorcée l’an dernier, la majeure partie des travaux de réfection de l’usine consiste à l’addition d’un 3e étang aéré. Ce bassin permettra à l’usine de recevoir un débit d’eau moyen de 4 000 m3/jour, ce qui représente un ajout substantiel si l’on considère que la capacité de l’usine est actuellement quantifiée à 2 866 m3/jour. Ce nouvel étang constituera la dernière phase de décantation des eaux traitées.
Depuis 2008, les rapports du ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire démontraient un rapprochement de la capacité maximale d’utilisation de l’usine à Prévost. En 2010, le conseil municipal n’a donc eu d’autres choix que de freiner son développement immobilier. Comme l’a évoqué Germain Richer, maire de Prévost, l’évolution démographique de la ville, parallèlement au développement des territoires urbains qui ont accès aux réseaux d’égouts collectifs, a donc été la cause immédiate de l’agrandissement des installations de l’usine.
Avec l’implantation de ce 3e étang, le Conseil de ville a agi de façon visionnaire en décidant d’exploiter la majeure partie de la superficie du terrain. « Nous souhaitons, avec cette extension, se rendre à maturité du développement immobilier », a signalé le maire. C’est donc environ 4 700 voyages de sable qui seront nécessaires à l’excavation complète du futur étang. À l’heure actuelle, les travaux entourant ce bassin sont, toujours selon M. Richer, complétés à 60-65%. La phase délicate de l’intervention vient tout juste de débuter alors que l’imperméabilisation de l’étang, à l’aide de l’argile récupérée, est sur le point d’être accomplie.
Cette mise à niveau des équipements sanitaires a eu l’obligation d’être conforme au guide de conception du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Dans cette perspective, la Ville n’a pas eu le choix de s’adapter aux nouvelles normes énoncées dans ce document public. Un nouveau dégrilleur automatique et des pompes soufflantes, qui assurent une meilleure performance et une économie d’énergie, ont été mis en place afin de respecter les règlements du MDDEP. Un système de télémétrie permettant une diffusion d’information à distance a également été ajouté.
Il est pertinent de rappeler que l’usine d’épuration de Prévost, érigée en 1989, n’avait jamais été le théâtre d’une telle intervention. Les coûts financiers de ces travaux de réfection ont été évalués à un peu plus de 3 millions $. Une subvention de près d’un demi-million $ a été reçue dans le cadre d’un programme gouvernemental. Et pour ce qui est de l’échéancier à respecter, octobre de cette année marquerait la fin de cette opération d’envergure.