L’habitation sociale et communautaire se concerte

Johanne Fournier, Graffici, Gaspésie, été 2011

S'il est vrai que l'union fait la force, Diane Bélanger de Grande-Vallée et six autres intervenants du monde de l'habitation sociale et communautaire l'ont compris. Ces sept personnes ont fondé le Regroupement de l'habitation sociale et communautaire Gaspésie-Îles-de-Ia-Madeleine.

Le Regroupement permet à des coopératives d'habitation, des résidences pour aînés à but non lucratif, des résidences en santé physique et mentale ainsi que les maisons pour femmes victimes de violence des deux régions de se concerter. Jusqu'à maintenant, l'organisme à but non lucratif compte une vingtaine de membres sur la quarantaine possibles. Les membres échangent, développent selon une vision commune et font la promotion de l'habitation sociale et communautaire. Ils se réunissent environ huit fois par année. «Pour être équitables, on se promène sur tout le territoire », souligne la présidente du regroupement, Diane Bélanger.

« On peut mettre en commun nos ressources, comme par exemple les assurances », poursuit-elle. Mme Bélanger, qui est également directrice générale de la Maison des aînés de Grande-Vallée, en sait quelque chose. «J'ai déjà payé 10 000$ par année d'assurances pour la résidence, ce qui était trop cher, estime-t-elle. En se joignant au Regroupement, le montant a chuté à 4 000$ et maintenant, il est de 3 500$.»

«Le Regroupement, c'est un outil de travail », explique Mme Bélanger. D'ailleurs, l'un des objectifs du Regroupement est l'implantation d'un guide d'animation et d'un plan de formation. L’organisme offre des rencontres, ateliers et échanges où les participants sont invités à partager leur code d'éthique ou leur plan de mesures d'urgence en cas d'incendie et d'évacuation Pour Mme Bélanger, les rencontres sont aussi l'occasion de raconter ses bons coups, dont le jardin créé par ses résidants.

Ces séances d'information visent également à mettre en commun certains contrats d'entretien et d'équipement, comme pour l'ascenseur et les gicleurs. Les participants échangent des informations sur leurs fournisseurs pour éventuellement regrouper certains produits et services. Ils peuvent aussi discuter du menu qu'ils offrent à leur clientèle ou échanger leurs livres de recettes. «Le but est de développer des milieux de vie intéressants pour l'ensemble de nos résidences autour d'une vision communautaire », indique la présidente du Regroupement.

Le Regroupement, fondé le 20 février 2010, dispose d'un budget de 3 000$ provenant, à parts égales, de l'Agence régionale de la santé et du député de Gaspé, Georges Mamelonet. Mme Bélanger espère une subvention de la Société d'habitation du Québec. Du même souffle, elle exprime quelques inquiétudes quant aux coupes importantes de cet organisme gouvernemental. Des coupes qui, selon elle, mettent en péril plusieurs organismes et projets.

La cotisation annuelle au Regroupement est de 75$ par membre régulier et de 100$ par membre associé. Les sommes recueillies servent presque essentiellement à défrayer les coûts liés à la location de salles pour les rencontres et les ateliers, à la visite de conférenciers et au déplacement des Madelinots afin de faciliter leur présence aux rencontres.
 

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