Quelque 40 ans de présence des Filles de la Charité dans l’histoire de Bury

Jean-Claude Vézina, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 8 juin 2011

Laurentia Fortier, Florence Houle, Paulette Gagné et Lucille Bellavance, quatre sœurs des Filles de la Charité, quittent Bury où elles ont travaillé au mieux-être de la communauté chacune à sa façon.

Sœur Laurentia, la doyenne des quatre, est originaire de Fitch Bay. Elle a enseigné 10 ans dans ce village. Depuis son arrivée, elle s'est transformée en sacristaine, veillant religieusement aux effets de l'église. Sœur Florence s'en est occupée aussi. Elle a aidé ses consœurs en leur cuisinant de bons petits plats. « Un vrai cordon-bleu ». Sœur Paulette, qui a transmis aux écoliers ses connaissances pendant 17 ans en Abitibi et 32 ans à Bury, part en vacances. « Elles sont bien méritées », avoue-t-elle, recevant en cela l'aval des deux autres.

Sœur Lucille a enseigné 37 ans en 1er  année à Bury et à Cookshire. Elle racontait qu'à la fin des classes, une petite élève l'a prise en pitié. « Pauvre sœur Lucille, elle va encore doubler sa première année ». Ce souvenir lui a plaqué un large sourire au visage.

« Lorsque je suis arrivée à Bury, j'ai trouvé la joie de vivre. Je me sentais moi-même et comme chez moi », témoignait-elle. Après la fermeture du primaire, j'ai demandé à la Commission scolaire locale de pouvoir réutiliser les locaux laissés vacants pour en faire un centre de loisirs. C'est ainsi qu'elle s'est investie dans l'organisation d'activités de toutes sortes rencontrant parents et enfants, donnant toujours bonne impression tant chez les francophones que les anglophones.

Johanne Lapointe la qualifiait de « sœur Theresa » de Bury. Même si la fille de Mme Lapointe parlait plus anglais que français, sœur Lucille l'a tellement aidée qu'elle a terminé parmi les 100 premières à la dictée Paul-Gérin Lajoie. Et c'était là, une des nombreuses marques d'appréciation que la religieuse a reçues.

Lorsqu’elle arrivera à Sherbrooke, sœur Lucille prendra quelques jours de vacances. « Je vais accepter ces vacances qu'on me donne, dit-elle tout sourire. Je remercie la congrégation d'avoir mis un téléphone dans ma chambre. Comme ça, je vais pouvoir continuer à aider à distance des personnes qui comptent sur moi ». Et pour occuper ses temps libres, elle visitera les malades de l'Hôtel-Dieu.

Bien des visiteurs sont passés leur rendre visite avant leur départ. Des grands-parents, des parents, des enfants ont envahi la salle pour leur adresser un dernier salut et leur témoigner leurs remerciements les plus chaleureux.

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