De jeunes adeptes de musique africaine à l’école des Hauteurs

Audrey Tawel Thibert, Le Sentier, Saint-Hippolyte, mai 2011 

Yvan Plamondon, résident de Saint-Hippolyte, est un bédéiste qui a su faire sa place ; il possède même sa propre boutique, Débédé, à Montréal. Mais un passe-temps le passionne : faire connaître la musique africaine. Jadis, il a enseigné à quelques groupes et il a mis sur pied un nouveau projet en octobre 2010 : faire découvrir cet art à des enfants. Il a pris l’initiative de contacter l’école des Hauteurs pour offrir ses services, sachant que l’école avait déjà en sa possession quelques tambours. Entretien avec un musicien généreux de son temps !

À l’école des Hauteurs, deux midis par semaine, 21 élèves de troisième année se rendent au local d’Yvan Plamondon, sur une base volontaire. Ces jeunes, dont la moyenne d’âge est d’environ neuf ans, renoncent ainsi à leurs récréations et à leurs amis pour apprendre les rudiments de la musique africaine. Yvan est heureux d’offrir cette activité de façon bénévole.

Durant les rencontres, les jeunes chantent dans des dialectes africains ainsi qu’en français et en anglais. En plus des tambours traditionnels, Yvan les initie au sabar, qu’il a découvert lui-même lors d’un voyage au Sénégal ; il s’agit d’un tambour et d’une baguette, et c’est un instrument plus facile à manier pour les petites mains. Tout le monde joue en même temps, au même rythme, et le son qui en résulte est beauet puissant à la fois. Il n’en reste pas moins que leur répertoire est très vaste ; ils reprennent même une chanson de la Bolduc ! Je trouve ça plus facile avec des jeunes de cet âge. C’est simplement de faire de la discipline qui ne m’intéresse pas. Ça reste plus facile que d’avoir affaire à des adultes qui remettent tout mon travail en question, explique l’enseignant qui a fait quelques voyages. Il ajoute qu’en Afrique, la tradition est orale, il n’y a donc pas d’écrit, et lorsqu’on donne des cours, là-bas, on les fait en chantant, d’une façon rythmée. Assez différent d’ici !

Le soir du 27 mai, au gymnase de l’école des Hauteurs, aura lieu un spectacle d’élèves. Ce sont les familles des jeunes qui sont principalement invitées, mais s’il y a des curieux parmi vous qui souhaiteraient s’y rendre, vous pouvez contacter l’école des Hauteurs pour les détails. Ce spectacle réunira plusieurs groupes d’élèves qui se spécialisent dans des disciplines diverses. Pour le groupe d’Yvan, quinze minutes leur sont allouées pour présenter leur art de la musique africaine. Même si ça semble peu de temps, cela est difficile à faire pour les élèves, car la synchronisation est la clé du succès. Comme mot de la fin, Yvan tenait à souligner : « Je suis vraiment fier de tout ce petit monde-là qui vient semaine après semaine au lieu d’aller jouer avec leurs amis ; je vois que c’est important pour eux, et je l’apprécie beaucoup. »

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