Concertation autour de la qualité de l’air et l’insalubrité des logements

Sébastien Lacroix L’annonceur, Pierreville, 20 avril 2011

La Direction de la Santé publique et le CLSC Pierre-De Saurel, en collaboration avec la MRC et différents organismes liés au logement tel qu’Action-Logement Pierre-De Saurel sont sur le point de former un comité multisectoriel pour s’attaquer à la qualité de l’air et à l’insalubrité des résidences dans la région.

Après avoir observé un taux anormalement élevé de cas de bronchites et de bronchiolites, dans Pierre-De Saurel, comparativement aux autres secteurs de la Montérégie, les intervenants ont décidé de prendre les choses en main.

À cela s’ajoute une étude sur 20 zones défavorisées de la Montérégie-Est, incluant Sorel, qui révèle des taux modérés plutôt élevés de 30 % en ce qui concerne l’humidité et la moisissure, de 5 % pour l’infestation ou 2 % où il y a des problèmes de salubrité (odeur, température, accumulation de déchets).

« Dans le coin, nous pouvons penser que ce sont les secteurs défavorisés du Vieux-Sorel et de Saint-Joseph qui peuvent être problématiques, indique le directeur du programme de Santé publique M. Francis Belzile. En milieu rural, c’est plus difficile à dire parce que des maisons neuves peuvent côtoyer des maisons qui ont plus de 200 ans ».

« L’âge du parc locatif et les indices socio-économiques du secteur sont souvent révélateurs. En adoptant un protocole de collaboration intersectorielle, nous allons pouvoir travailler avec plusieurs partenaires pour se donner un portrait global de la situation et poser les actions qui s’imposent », explique, M. Francis Belzile « Par exemple, les Services de sécurité incendie pourront nous aider à trouver des endroits où l’on soupçonne des problèmes lors des inspections de routine. Les organismes liés au logement qui reçoivent des plaintes à l’effet que leurs propriétaires sont négligents pourront aussi nous aider », continu-t-il.

L’appui des maires de la MRC de Pierre-De Saurel et des différentes municipalités sera aussi primordial pour la démarche qui pourrait prendre quelque mois à se concrétiser, selon M. Belzile. « Nous n’avons pas force de Loi et c’est certain que les municipalités pourront nous donner un coup de main, en nous transmettant de l’information, mais aussi en adoptant des règlements, en embauchant des inspecteurs ou en donnant des amendes aux propriétaires fautifs, mentionne-t-il. Nous allons tous être gagnants, parce que du logement insalubre ne contribue pas à la revitalisation ».
 

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