Migration des jeunes vers les écoles ontariennes : Rencontre organisée par le « Tableau de bord » pour identifier des solutions

Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming

Découlant de la démarche du «Tableau de bord» initiée il y a tout juste un an, une soirée de discussion se tenait le 31 mars dernier à la salle municipale de Kipawa afin de cibler des solutions pour contrer l'exode des jeunes vers les écoles de North Bay.

Plus d'une trentaine de personnes y assistaient en présence du directeur général de la Commission scolaire Lac Témiscamingue, Eric Larivière, et du directeur général adjoint de la Western Quebec Schoolboard, Paul Lamoureux, qui participait par appel conférence.

Yves Girard, membre du comité «Tableau de bord» et animateur de la rencontre, a procédé à un court exposé des rencontres précédentes et des problèmes identifiés. Parmi ceux-ci, l'exode des étudiants vers les écoles ontariennes est ressorti prioritaire. Étant donné la complexité de la situation, le comité a décidé de rassembler pour en discuter différents intervenants du milieu de l'éducation, du monde municipal, des communautés autochtones et de simples parents préoccupés par la situation.

Du côté anglophone, l'exode des étudiants remonte à 1998 alors que du côté francophone, il a connu une hausse significative en 2006. Les deux commissions scolaires travaillent à remédier à la situation mais admettent qu’elles ne pourront parvenir à des résultats tangibles sans la participation de toute la communauté de son inquiétude concernant le départ croissant d'élèves du primaire vers l'école Mariale de Thome.

Jennifer Paul, responsable de l'éducation à Eagle Village First Nation, a parlé d'un atelier qu'elle avait organisé avec les jeunes de la réserve. Ces derniers qui constituent la plus grande part de la clientèle scolaire de G.-Theberge School, ont eu l'occasion de se confier sur leur vécu à l'école. Ils ont exprimé le besoin qu'une plus grande place soit réservée à leur culture et, concernant les situations de harcèlement, ils ne savent pas vers qui se tourner par peur des représailles du ou des harceleurs. Le français langue seconde pose également un problème pour eux pour l'obtention de leur diplôme de secondaire V au Québec.

Quelques pistes de solutions ont été suggérées pour améliorer la situation mais l'identification des problèmes a occupé la majorité des échanges. Selon un commentaire apporté par Martin Lefebvre, conseiller en gestion du personnel et en communication à la CSLT, le développement du sentiment d'appartenance des élèves envers leur école serait la meilleure assurance pour les garder à Gilbert-Théberge.

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