Activité au Trivent

Louis Côté, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval

Dans le cadre de l'enseignement en univers social (géographie et histoire), les élèves de 6e année devaient se renseigner sur la période de la « Révolution tranquille » au Québec, 1960-1980. Après avoir étudié en classe quelques-uns des principaux changements témoignant de cette époque, les jeunes ont accueilli des témoignages de quatre personnes ayant vécu cette période. Donc, le 31 janvier dernier, la classe de madame Mélissa recevait le grand-oncle de Collin, monsieur Gilbert Thomassin, maire. Le Lavalois avait été invité pour cette occasion. En attendant l'arrivée de ce dernier, les jeunes se sont informés de la façon dont on procède pour faire le journal, sur ses fondateurs et sur notre travail. Ils ont semblé intéressés… Aurions-nous trouvé des journalistes en devenir ?

Monsieur Gilbert Thomassin est venu passer une quarantaine de minutes avec son jeune neveu et ses compagnons de classe. Il leur a parlé brièvement de quelques changements importants survenus lors de cette période historique marquant le début d'une transformation radicale du monde de l'éducation. On assiste à la création du ministère de l'Éducation, à la laïcisation de l'école, à la construction de nombreuses écoles ; c'est l'avènement des maternelles, des polyvalentes et des cégeps. La scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans et l'école est gratuite jusqu'en 11e année.

En santé, c'est la réalisation d'un programme public d'assurance-hospitalisation et de l'assurance-maladie du Québec. Plusieurs nouveaux ministères surgissent dont, celui de la Famille et de Bien-être social ; on instaure le Régime des rentes du Québec, on nationalise l'électricité, etc.

Il a également souligné « les années de grande noirceur » précédant cette révolution dite « tranquille » car elle s'est produite dans le calme, sans désastres matériels, sans morts ni blessés. Les hôpitaux et les écoles d'alors, pour lesquels nous devions débourser, étaient tenus par le clergé, l'éducation religieuse était obligatoire dans les écoles, les églises étaient remplies. Les femmes ne pouvaient pas facilement « être en affaires » ou pratiquer n'importe quel métier ou profession, les travailleurs n'étaient pas protégés comme aujourd'hui, etc. Il y avait peu d'autoroutes, beaucoup de personnes n'avaient pas accès à l'électricité, etc. À ce moment, bien plus intéressant pour plusieurs d'entre eux, les étudiants redoublent de questions pour monsieur Thomassin : Aviez-vous une auto ? Où travailliez-vous ? Combien vous gagniez ? À quoi vous jouiez ? Comment était l'école ? Et c'est alors qu'on apprend que l'ancien site du « collège » était appelé le poulailler et était situé sur la terre du curé, que le club de golf a débuté ses activités au début des années 1960. Monsieur Gilbert répond simplement aux enfants, comme un grand-papa qui prend plaisir à leur parler.

Nombre d'écoliers prennent des notes car ils auront un bilan à remettre à leur professeur.

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