Sébastien Lacroix, L’annonceur, Pierreville, le 15 décembre 2010
Lors du Congrès annuel de la Fédération des clubs motoneigistes du Québec, en septembre dernier, auquel assistaient près de 500 motoneigistes, Tourisme Centre-du-Québec présentait l'édition 2011 de la carte de sentiers motoneige, qui présentait 4 000 kilomètres de sentiers, divisés entre la région du Centre-du-Québec et celle de Chaudière-Appalaches.
Même enidentifiant des sentiers alternatifs, la région du Centre-du-Québec sera presque impraticable pour les motoneigistes de l'extérieur. La bordée de neige qu’on a reçue la semaine dernière serait une bonne nouvelle pour les amateurs de motoneige en temps normal. Cette année, avec la menace de blocus de l’UPA, la saison risque d’être difficile.
C’est l’avis du directeur général de l’Unité régionale de loisir et de sport du Centre-du-Québec (URLSCQ) et coordonnateur de la Table de concertation des véhicules hors route, Michel Viens, qui a interpellé la ministre du Tourisme, Nicole Ménard, lors de son passage à Bécancour pour annoncer de l’aide à quatorze projets touristiques au Centre-du-Québec.
Selon lui, même en identifiant des sentiers alternatifs, comme le souhaite le ministère du Tourisme, la région du Centre-du-Québec sera presque impraticable pour les motoneigistes de l’extérieur. « Il faut comprendre que 95 % des sentiers de motoneige sont situés sur des terres agricoles au Centre-du-Québec. On ne peut pas recommander à des gens de venir faire de la motoneige chez nous, parce qu’ils vont devoir en faire avec leur remorque et leur voiture », illustre Michel Viens.
De son côté, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) confirme qu’un vaste réseau sera tout de même ouvert cet hiver et qu’une carte sera disponible sur son site dès le début de la saison au fcmq.qc.ca. Mario Côté, le président de la Fédération, demande au gouvernement de pérenniser le réseau de sentiers afin de s’assurer de sa stabilité et ainsi mettre à l’abri la lucrative industrie de la motoneige de ce genre de situation.
Au moment d’aller sous presse, les agriculteurs espéraient encore que la réunion du conseil d’administration de la Financière agricole, le 16 décembre, puisse changer les choses, autant pour la saison de la motoneige que pour leurs revendications. Jusqu’ici, ils sont déçus de la position annoncée par le ministre Laurent Lessard à l’effet qu’il s’engage à verser tout surplus réalisé par la Financière agricole aux agriculteurs en autant que les déficits aient été épongés.