Une autre vie industrielle pour l’emplacement de la Gaspésia ?

Gilles Gagné, Graffici, Gaspésie, mars 2010

Une petite partie du bâtiment de la papeterie Gaspésia pourrait être conservée afin de recevoir certaines installations du Centre intégré de transformation du bois de Chandler. Depuis janvier, le projet fait la manchette. Deux visions se sont affrontées, principalement de la Gaspésia était au cœur du débat.

D’une part, le comité créé pour réaliser le Centre intégré de même que l’Association coopérative forestière de Saint-Elzéar ont réitéré leur intérêt pour occuper une section de la papeterie. Cette portion constituerait une partie du centre de transformation du bois. L’initiative comprendrait une usine de production de granules de bois, une fabrique de panneaux de construction trois plis et une centrale de cogénération produisant de l’électricité et dégageant la chaleur nécessaire pour un séchoir. Ce séchoir servira pour les granules et les panneaux. Une unité de tronçonnage de feuillus et une scierie pourraient s’ajouter.

« Ce qui nous intéresse, c’est l’entrepôt où étaient chargés les rouleaux de papier, les rails qui s’y rendent, la proximité du quai et les réservoirs à pétrole, qui pourraient servir à entreposer les granules. L’entrepôt à lui seul pourrait nous faire économiser 3 millions de dollars », précise Sébastien Roy, directeur de la Coopérative forestière de Saint-Elzéar.

D’autre part, la mairesse de Chandler, Louisette Langlois, défend depuis longtemps l’aménagement d’un parc là où se trouve l’usine Gaspésia, dont le démantèlement est amorcé. Elle soutenait jusqu’à récemment que la Ville de Chandler avait aménagé un parc industriel de 1,5 million de dollars dans l’arrondissement Pabos et que les promoteurs devaient s’y établir.

Elle craignait que le projet ravive de faux espoirs. Il lui aura fallu une rencontre avec Gilbert Scantland, porte-parole du Centre intégré, pour que l’idée de récupérer une partie de l’usine Gaspésia avance. Son utilisation ferait épargner 5 millions de dollars, pour un projet avoisinant 20 millions de dollars.

« Je voulais qu’on vienne me voir. Des gens annonçaient des emplois pour Chandler et lis ne m’en parlaient pas. Je ne veux pas qu’on annonce des emplois sans être sûre. Je suis plus rassurée. Si le projet est réalisé sur l’emplacement de la Gaspésia, il y aura un plan architectural pour que cohabitent les secteurs récréotouristique et industriel. Il y a une pression des gens de Chandler pour avoir une nouvelle image », dit-elle.

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